Dans les traces du poème

Jean-Paul Daoust
Photo: Michaël Monnier Le Devoir Jean-Paul Daoust

Le corps encaisse de Roger Des Roches, prix Athanase-David 2013, qui ouvre la saison nouvelle aux Herbes rouges, fouille le vieillissement et la survie, recomptant les désirs. Des poèmes en prose d’Alain Bernard Marchand, Comptines, proposent les textes du fils immergé dans la langue maternelle. Suivront La carte des feux de René Lapierre et, de Stéphane D’Amour, une vision À demeure.

Kim Doré, la vigilante éditrice des Poètes de brousse, nous incite à revisiter les textes échevelés de Jean-Paul Daoust dans ses Odes radiophoniques III. On ira aussi y voir Lumière en terre noire d’Emmanuel Simard.

Au Noroît, un premier titre de Monique Adam, Parures de la disgrâce, intrigue. Quant à Guy Cloutier, il nous indique, sous un titre des plus envoûtants, que Les chiens fous pleurent la nuit, alors que Jean Royer nous convie, avec Avant l’autre nuit, à la mort sans doute, à une réflexion attentive. Comme pour lui répondre, dans la collection « Initiale », Geneviève Gosselin nous assure que L’aube viendra. France Mongeau, dont on a eu le privilège et le bonheur de lire quelques très beaux extraits en revue, fouillera le drame des Heures réversibles. On entendra aussi l’Hallali de Jean Chapdelaine Gagnon et nous apprendrons à Mesurer les combles avec Emmanuelle Tremblay. En mai prochain, nous retrouverons Paul Chanel Malenfant dans la collection « Chemins de traverse » avec D’un genre l’autre.

Aux Écrits des Forges, 13 titres, dont la réimpression de Koréphilie, de Filles missiles, d’Androgynes noires, de L’infante-asile et d’autres textes de Josée Yvon. Heureuse nouvelle s’il en est une. Toujours aux Écrits des Forges, Jean-Noël Pontbriand nous donnera accès à ses Naissances, alors qu’on pourra saisir l’Empreinte mélancolique de poètes et d’artistes dans un projet estampe-poésie en partenariat avec la Biennale internationale d’estampe contemporaine de Trois-Rivières.

À l’Hexagone, on a pris une très belle initiative, à savoir republier Quand j’parl’ pour parler de Jean Narrache au moment où Richard Foisy publie un essai intitulé Un poète et son double : Jean Narrache – Émile Codère. Martin Thibault envisagera La mesure du possible, celle du trait des visages, de nos identités. La peau des corneilles de Mireille Gagné« décortique cette mince frontière dans l’homme entre la proie et le prédateur », pendant que Geneviève Boudreau va au Nord où Le regard est une longue montéeet qu’un premier recueil capte notre curiosité quand Chloé Savoie-Bernard nous ouvre son Royaume Scotch Tape.

Chez Triptyque, Michaël La Chance interroge les Crapaudines et pénètre dans les arcanes de « l’étoffe rouge du langage ». Le très beau titre de Marie-Hélène Montpetit, Le coeur sauvage de mon nom, se donne comme une avancée dans le désir et le sentiment. Après une longue absence en poésie revient André Marquis avec À la surface agitée des eaux, confrontant la maladie d’Alzheimer. Nous y attendons, on ne sait trop quand et avec impatience, Les chaux de Joël Des Rosiers.

Chez Planète rebelle, un seul recueil d’Yves Gagnon, poète et horticulteur, Écorchis. Au Quartanier, nous découvrirons Jieux de Mathieu Boily, dont on ne sait rien. Au Lézard amoureux, Jean-François Dowd nous convie dans sa Vie à l’étourdie, alors que Valérie Forgues passe Une robe pour la chasse et queJacques Boulerice s’attarde à L’invention des Fêtes. À la Peuplade, Sébastien Dulude essaie de comprendre comment est Ouvert l’hiver. Chez David, nous surveillerons Le son friable de l’étreinte de Marie-Belle Ouellet, qui est fascinée par les chemins de la lumière.

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