L’architecture de la lumière, Antoni Clapés

Denise Desautels est la lauréate du Grand Prix Québecor du Festival international de la poésie de Trois-Rivières 2014 pour Sans toi, je n’aurais pas regardé si haut (Noroît). Elle publie, ce présent trimestre, une traduction de L’architecture de la lumière du poète catalan Antoni Clapés. Auteur d’une trentaine de livres et traducteur de poètes québécois, il mérite éminemment d’être connu. Ses textes réfléchissent sur la poésie en parlant de l’éphémère, de « l’empreinte du silence sur le papier / le son de la lumière / le son des mots qui se posent sur le papier / le son du papier qui tombe / comme l’infini » afin d’« habiter le seuil même de la parole ». Ce poète approche les choses avec une tranquillité méditative qui convoque la lucidité, « le poème recousant des silences — créant un espace qui rend possible le poème ». J’aime ces textes d’une grande tendresse qui confrontent l’amour et son absence, le passage du temps et la perte aléatoire, « le passé et le présent réduits en un seul instant. Illumination. » Il aime, comme moi-même, le poème avec « son lourd d’argile ancienne », comme le dit ce si beau vers.

L’architecture de la lumière

Antoni Clapés, Le Noroît, Montréal, 2014, 106 pages

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