Prix du livre: des rabais limités à 10 % pendant neuf mois

Le ministre de la Culture et des Communications, Maka Kotto, a finalement tranché en faveur d’un prix réglementé pour mieux protéger le livre et surmonter «le défi de la transition numérique». «Le livre n’est pas une marchandise comme les autres», a fait valoir lundi Maka Katto, qui s’est vu confier le mandat d’élaborer un projet de loi destiné à encadrer le prix des livres neufs imprimés et numériques. Comment? En limitant à 10 % le rabais sur les nouveautés, et ce pendant neuf mois.
36 mois
Le projet de loi, qui sera déposé au cours de la prochaine session parlementaire, modifiera aussi la Loi sur le développement des entreprises québécoises dans le domaine du livre pour y assujettir le livre numérique. Mais si ce dernier point est acquis, le premier reste néanmoins à démontrer. Le ministre s’est en effet donné 36 mois pour jauger les effets réels d’une politique de prix réglementé sur la santé du milieu du livre.
Il s’agit de protéger les librairies indépendantes des assauts des grandes surfaces et des géants en ligne, a expliqué M. Kotto en soulignant la situation financière de plus en plus précaire de ces joueurs essentiels. «En proposant un projet de loi d’une durée de 36 mois, on pourra mesurer son impact sur la vitalité des librairies, tout en leur permettant de faire une transition vers le numérique, appelé à gagner beaucoup de popularité au cours des prochaines années.» Au terme de cette période, le gouvernement procédera à une évaluation afin de décider du maintien de la mesure ou non.
«Nous agissons au bénéfice de tous les acteurs du monde du livre qui constitue le plus important secteur de l’industrie culturelle avec ses quelque 12 000 emplois et ses retombées annuelles évaluées à près de 800 millions. Notre action sera aussi bénéfique pour les lecteurs et les consommateurs qui pourront continuer d’avoir accès à l’expertise des libraires et aux milliers de titres qu’ils offrent», a insisté Maka Kotto.
Ces deux changements s’inscrivent dans une volonté plus large du gouvernement Marois, soit celle de protéger l’identité et la culture québécoises. Le ministre Kotto a d’ailleurs terminé son allocution en invitant les Québécois à «consommer sans modération nos produits culturels», «dans nos librairies», mais aussi «dans les musées et sur les scènes».
L'UNEQ contente
L'annonce a été accueillie chaleureusement par la présidente de l'Union des écrivaines et écrivains québécois (UNEQ), Danièle Simpson, qui s'est dite heureuse que le gouvernement ait entendu le consensus chez les différents intervenants de l'industrie du livre.
«On a été écoutés et on verra bien ce que ça va donner au bout de trois ans. La seule inquiétude qui me reste, c'est comment il va évaluer le succès», a-t-elle lancé au terme de la conférence de presse du ministre.
La porte-parole du mouvement Sauvons les livres, Élodie Comtois, espère quant à elle que la loi sera déposée rapidement et qu'elle ira bien au-delà des trois ans de la période de transition. «Il faut que cette loi-là soit adoptée rapidement et qu'elle reste. Il ne faut pas la fragiliser», a-t-elle indiqué.
Le président de Renaud-Bray, Blaise Renaud, a pour sa part indiqué que le projet de loi annoncé n'aura pas vraiment d'impact sur sa chaîne, puisque celle-ci ne pratique pas une politique de rabais sur les livres.
Il souligne par ailleurs que des gros joueurs de l'extérieur du Québec pourront peut-être, malgré la loi, continuer d'offrir leurs livres à rabais dans la province.
«Comment le gouvernement provincial parviendrait-il à empêcher des revendeurs de livres établis au Canada anglais, aux États-Unis ou ailleurs dans le monde de pratiquer des politiques de rabais sur des livres vendus à des résidences du Québec? Il n'y a pas eu de réponse à ce questionnement-là aujourd'hui en conférence de presse», a-t-il fait remarquer.
36 mois
Le projet de loi, qui sera déposé au cours de la prochaine session parlementaire, modifiera aussi la Loi sur le développement des entreprises québécoises dans le domaine du livre pour y assujettir le livre numérique. Mais si ce dernier point est acquis, le premier reste néanmoins à démontrer. Le ministre s’est en effet donné 36 mois pour jauger les effets réels d’une politique de prix réglementé sur la santé du milieu du livre.
Il s’agit de protéger les librairies indépendantes des assauts des grandes surfaces et des géants en ligne, a expliqué M. Kotto en soulignant la situation financière de plus en plus précaire de ces joueurs essentiels. «En proposant un projet de loi d’une durée de 36 mois, on pourra mesurer son impact sur la vitalité des librairies, tout en leur permettant de faire une transition vers le numérique, appelé à gagner beaucoup de popularité au cours des prochaines années.» Au terme de cette période, le gouvernement procédera à une évaluation afin de décider du maintien de la mesure ou non.
«Nous agissons au bénéfice de tous les acteurs du monde du livre qui constitue le plus important secteur de l’industrie culturelle avec ses quelque 12 000 emplois et ses retombées annuelles évaluées à près de 800 millions. Notre action sera aussi bénéfique pour les lecteurs et les consommateurs qui pourront continuer d’avoir accès à l’expertise des libraires et aux milliers de titres qu’ils offrent», a insisté Maka Kotto.
Ces deux changements s’inscrivent dans une volonté plus large du gouvernement Marois, soit celle de protéger l’identité et la culture québécoises. Le ministre Kotto a d’ailleurs terminé son allocution en invitant les Québécois à «consommer sans modération nos produits culturels», «dans nos librairies», mais aussi «dans les musées et sur les scènes».
L'UNEQ contente
L'annonce a été accueillie chaleureusement par la présidente de l'Union des écrivaines et écrivains québécois (UNEQ), Danièle Simpson, qui s'est dite heureuse que le gouvernement ait entendu le consensus chez les différents intervenants de l'industrie du livre.
«On a été écoutés et on verra bien ce que ça va donner au bout de trois ans. La seule inquiétude qui me reste, c'est comment il va évaluer le succès», a-t-elle lancé au terme de la conférence de presse du ministre.
La porte-parole du mouvement Sauvons les livres, Élodie Comtois, espère quant à elle que la loi sera déposée rapidement et qu'elle ira bien au-delà des trois ans de la période de transition. «Il faut que cette loi-là soit adoptée rapidement et qu'elle reste. Il ne faut pas la fragiliser», a-t-elle indiqué.
Le président de Renaud-Bray, Blaise Renaud, a pour sa part indiqué que le projet de loi annoncé n'aura pas vraiment d'impact sur sa chaîne, puisque celle-ci ne pratique pas une politique de rabais sur les livres.
Il souligne par ailleurs que des gros joueurs de l'extérieur du Québec pourront peut-être, malgré la loi, continuer d'offrir leurs livres à rabais dans la province.
«Comment le gouvernement provincial parviendrait-il à empêcher des revendeurs de livres établis au Canada anglais, aux États-Unis ou ailleurs dans le monde de pratiquer des politiques de rabais sur des livres vendus à des résidences du Québec? Il n'y a pas eu de réponse à ce questionnement-là aujourd'hui en conférence de presse», a-t-il fait remarquer.