Quel est le site Internet gouvernemental le plus fréquenté?
Ce texte fait partie du cahier spécial Édition - Journée québécoise des dictionnaires
Le Grand Dictionnaire terminologique, parrainé par l’Office québécois de la langue française, fait peau neuve en proposant depuis quelques mois une toute nouvelle interface qui permet à l’usager d’ici et d’ailleurs d’optimiser ses recherches sous diverses formes. Et tout cela, dans Internet.
« Le Grand Dictionnaire terminologique, on l’appelle aussi le GDT, est un outil souple, très complet, qui est à la disposition des citoyens et des clientèles d’usagers spécialisés. Le GDT inclut forcément la terminologie dans différentes catégories de la vie humaine, commerciale, industrielle, ainsi que dans les domaines de la recherche », note la présidente-directrice générale de l’Office québécois de la langue française (OQLF), Louise Marchand.
En quoi consiste le GDT ? La documentation officielle nous indique que le GDT est une banque de fiches terminologiques rédigées par l’OQLF ou des partenaires de l’Office. Chaque fiche renseigne sur un concept lié à un domaine d’emploi spécialisé et présente les termes qui le désignent en français, en anglais et, parfois, dans d’autres langues.
Les termes qui désignent le concept sont classés par domaines d’emploi et sont souvent explicités au moyen d’une définition, de notes ou d’une illustration. Ainsi, on peut trouver dans le GDT les équivalents français de termes anglais ou espagnols, par exemple, ou vérifier le sens d’un terme appartenant au vocabulaire technique ou scientifique. « Le Grand Dictionnaire terminologique n’est donc pas un dictionnaire de langue usuelle, une grammaire ou un ouvrage portant sur les difficultés du français », prévient-on.
On soulignera de plus que, puisque l’OQLF est chargé d’orienter l’usage du français au Québec, les fiches qui portent la signature de l’Office sont présentées différemment des autres fiches du GDT. À ce titre, l’Office a recours à un code de couleurs et à des pictogrammes pour renseigner l’usager sur l’acceptabilité des termes français consignés sur la fiche. Concrètement, le vert indique que le terme est privilégié, le jaune indique que le terme est à usage restreint et on aura compris que le rouge désigne un terme qui est déconseillé.
En « vedette » cette semaine…
Lors des consultations effectuées dans le site Internet du GDT aux fins de cette recherche, trois fiches étaient « en vedette » ce jour-là. Ainsi, la fiche intitulée « plage urbaine » nous indique que ce terme fait partie des domaines de l’aménagement du territoire et du loisir. On y décline sa définition et on précise plus loin qu’il existe deux types de plage urbaine : celle constituée de sable et celle construite avec un matériau rigide comme du granule de caoutchouc ou du granite, pour empêcher l’accumulation de sable dans les espaces urbains environnants. Un crochet vert lui est accolé. Et, en anglais, on dit « urban beach » ou « urbeach ». Les autres termes « en vedette » étaient « grillage-moustiquaire » et « sentier polyvalent ». Des milliers et des milliers de fiches s’entrecroisent donc dans le site, et ce, dans tous les secteurs ou presque, de la mécanique à la plomberie en passant par l’habillement, la police, l’astronautique, la pétrochimie, l’engagement, l’international ou l’alimentation.
Histoire et nouveautés
Sur le plan historique, on rappellera que la Banque de terminologie du Québec est devenue le Grand Dictionnaire terminologique en 1997. Sa diffusion a évolué au fil du temps : accès par terminal pour abonnés de 1981 à 1995, cédérom de 1995 à 2001 et accès gratuit dans Internet depuis l’an 2000. Et une toute nouvelle interface a vu le jour en juin dernier. Qu’en est-il ?
Outre l’ajout du concept de codes de couleur accolés aux termes, la nouvelle interface propose bien d’autres choses, comme la possibilité d’envoyer des fiches par courriel, note Danielle Turcotte, directrice générale adjointe des services linguistiques à l’OQLF. « On a ajouté un bouton sur la fiche qu’on voit apparaître à l’écran. L’usager peut ainsi transférer la fiche telle quelle à un collègue, par exemple, avec qui il a eu une discussion pendant la journée. »
Il y a aussi la possibilité de faire une recherche par mots-clés dans les notes, renchérit Louise Marchand. « C’est très important, ça, parce qu’il arrive qu’on ne connaisse pas exactement le terme à l’endroit où on veut aller. Donc, cette recherche par mots-clés facilite beaucoup la tâche de l’usager. » Quoi d’autre ? Il y a, entre autres, la présence de données dans d’autres langues que le français et l’anglais, comme l’espagnol et le portugais, la possibilité d’effectuer une recherche dans toutes les langues à la fois ou dans une seule langue et la présence de filtres permettant de restreindre les résultats de la recherche. « Ce sont des changements qui sont à la fois techniques et esthétiques qu’on a apportés au GDT pour le rendre convivial et pour qu’il corresponde à la modernité du français », insiste Louise Marchand.
Tout cela est bien, mais se sert-on du GDT ? « C’est le site [Internet] gouvernemental le plus utilisé, le plus fréquenté ! », confirme Mme Marchand, qui précise « qu’il y a eu 44 millions d’interrogations en 2010-2011 en provenance principalement des citoyens du Québec, mais aussi de l’ensemble des pays de la Francophonie ».
Collaborateur
Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.