Héritage controversé d'inédits de Kafka
Première personne à avoir accès à ces documents, la professeure émérite de littérature Itta Shedletzky a été désignée pour en dresser l'inventaire. Né en 1883 à Prague, alors dans l'empire austro-hongrois, Kafka avait chargé son ami Max Brod de brûler son oeuvre après sa mort. Mais faisant fi de la volonté de l'auteur, Max Brod, qui avait émigré à Tel-Aviv en 1939 pour fuir le nazisme, a publié les textes. Il a ensuite légué la succession à sa secrétaire, Esther Hoffe, en 1945, qui a entreposé les manuscrits dans le coffre d'une banque suisse en 1956, et les a ensuite légués à ses filles. À la mort de leur mère, il y a trois ans, ces dernières ont voulu se faire confirmer l'héritage auprès des autorités israéliennes. Un procès est en cours à Tel-Aviv afin d'établir si les héritières peuvent disposer librement ou non de cette succession. Plusieurs institutions israéliennes ont intenté une action en justice pour récupérer les manuscrits, dont la Bibliothèque nationale d'Israël, à Jérusalem, la principale plaignante, pour qui il s'agit d'un héritage culturel national.