Michel Tremblay et Jean-François Nadeau sont honorés à la clôture du Salon du livre de Montréal

Jean-François Nadeau, directeur des pages culturelles du Devoir, s’est vu remettre hier le Prix du grand public Salon du livre de Montréal/La Presse, dans la catégorie essais et livres pratiques, pour la biographie Bourgault, par le président du sa
Photo: Pascal Ratthé Jean-François Nadeau, directeur des pages culturelles du Devoir, s’est vu remettre hier le Prix du grand public Salon du livre de Montréal/La Presse, dans la catégorie essais et livres pratiques, pour la biographie Bourgault, par le président du sa

C'est Jean-François Nadeau, directeur des pages culturelles du Devoir, qui a reçu hier le Prix du grand public Salon du livre de Montréal/La Presse, dans la catégorie essais et livres pratiques, pour la biographie Bourgault, qu'il a signée chez Lux éditeur. Dans la catégorie fiction du même prix, c'est Michel Tremblay qui a obtenu la faveur du public pour son roman Le Trou dans le mur, publié chez Leméac-Actes Sud. Chacun de ces prix est accompagné d'une bourse de 2000 $.

Au moment de recevoir cet honneur hier, en clôture du Salon, Jean-François Nadeau a dit qu'au-delà des salons, qui sont par ailleurs nécessaires à la promotion du livre, il faut que l'on puisse parler du livre en tout temps, et dans toutes les régions du Québec.

Citant des statistiques récentes, il a fait valoir que 48 % des Québécois n'avaient pas de capacités de lecture suffisantes pour fonctionner convenablement en société. «Il y a là quelque chose de préoccupant, de majeur, qu'il faut contrer», a-t-il dit. Jean-François Nadeau s'est par ailleurs réjoui que les éditions Lux, en collaboration avec Flammarion, aient décidé de ne pas distribuer de livres dans les grandes surfaces, encourageant de ce fait les ventes en librairies.

Michel Tremblay avait pour sa part déjà pris l'avion pour Key West, au moment de la remise du prix, qu'il a déjà reçu deux fois dans le passé, respectivement pour ses romans Un ange cornu avec des ailes de tôle, et pour Le Premier Quartier de la lune. En son absence, c'est son éditeur, Pierre Filion, des éditions Leméac, qui a reçu le prix du public des mains d'Alexandre Pratte, responsable des pages culturelles de La Presse. Les livres finalistes au Prix du grand public Salon du livre de Montréal/La Presse, sont les meilleures ventes de l'année recensées par l'Association des libraires du Québec. C'est le public qui choisit pour sa part son titre préféré pendant tout le Salon.

Le Salon du livre de Montréal a donc fermé ses portes hier après avoir accueilli 123 500 personnes, soit environ 500 de plus que l'année dernière, et ce, bien qu'il ait été ouvert une journée de plus cette année. L'expérience semble tout de même avoir été concluante pour les organisateurs, qui prévoient tenir de nouveau un salon de six jours l'an prochain, soit du 19 au 24 novembre 2008.

Au lendemain du Rendez-vous Montréal métropole culturelle, cette affluence a démontré l'intérêt du public pour les livres, a avancé la présidente du Salon cette année, Micheline Lachance.

Au cours des dernières semaines, quelques annonces ont d'ailleurs été faites aux auteurs et aux éditeurs de livres, qui rapportaient récemment, à l'occasion du forum sur la littérature nationale, une pauvreté chronique dans le milieu de l'édition. Au-delà des décisions rendues publiques au Rendez-vous Montréal métropole culturelle, notamment de renflouer le réseau des bibliothèques, la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, Christine St-Pierre, a annoncé quelques bonnes nouvelles pour les éditeurs et les auteurs. Mentionnons par exemple que le Québec soutiendra la délégation d'éditeurs qui participeront à la foire du livre de Barcelone, en octobre prochain, où le Québec est invité d'honneur. La ministre a également annoncé la création d'une banque qui permettra de faire des prêts remboursables aux éditeurs désirant traduire ici des titres étrangers, expliquait ce week-end Gaston Bellemare, président de l'Association nationale des éditeurs de livres. Elle a aussi reconduit pour trois ans le programme de représentation des écrivains de l'Union des écrivaines et des écrivains du Québec (UNEQ) dans les écoles du Québec, avec un budget majoré d'environ 20 %, a dit pour sa part Stanley Péan, président de l'UNEQ.

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