Le projet de la controverse
Un dossier d'Alexandre Shields
S'il est construit, le pipeline Énergie Est sera le plus imposant en Amérique du Nord, avec un débit de 1,1 million de barils de pétrole par jour. Il ferait aussi du Québec un joueur clé dans la stratégie d'expansion de l'industrie des sables bitumineux. Mais ce projet suscite des inquiétudes de la part des milieux environnementaux, dans le monde agricole et chez plusieurs municipalités. Le Devoir suit le dossier au jour le jour. Consultez cette page pour obtenir les plus récents développements sur le projet de la pétrolière albertaine TransCanada.
Un dossier d'Alexandre Shields
S'il est construit, le pipeline Énergie Est sera le plus imposant en Amérique du Nord, avec un débit de 1,1 million de barils de pétrole par jour. Il ferait aussi du Québec un joueur clé dans la stratégie d'expansion de l'industrie des sables bitumineux. Mais ce projet suscite des inquiétudes de la part des milieux environnementaux, dans le monde agricole et chez plusieurs municipalités. Le Devoir suit le dossier au jour le jour. Consultez cette page pour obtenir les plus récents développements sur le projet de la pétrolière albertaine TransCanada.
![]() Le pipeline Énergie Est servira à exporter du pétrole de schiste exploité aux États-Unis. TransCanada prévoit en effet construire un autre important pipeline qui pourra transporter 300 000 barils chaque jour du Dakota du Nord vers le Canada, pour ensuite l’acheminer vers l’est et l’exporter grâce au controversé projet actuellement évalué par le BAPE. Les partisans du projet Énergie Est font souvent valoir que ce pipeline permettrait d’abord de réduire les importations de pétrole au Canada. Or, en plus du pétrole des sables bitumineux, TransCanada entend utiliser son futur pipeline afin de servir les besoins d’exportation de l’importante production de pétrole du nord des États-Unis. Un élément clé du projet passé jusqu’ici inaperçu. Pour lire la suite:
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![]() Une fois construit, le pipeline Énergie Est pourrait bien rester enfoui dans le sol au Québec, et notamment sous les cours d’eau, des années après qu'il aura cessé d'être utilisé, selon ce qui ressort des audiences du BAPE portant sur le projet d’exportation de pétrole de TransCanada. Qu’adviendra-t-il des 648 kilomètres de pipeline qui seront construits au Québec dans le cadre du projet Énergie Est, une fois que le tuyau ne sera plus utilisé ?
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![]() Le gouvernement du Québec n’a pas encore déterminé de quelle façon ni quand les Premières Nations seront consultées dans le cadre de l’évaluation du projet Énergie Est, selon ce qu’a dit une porte-parole du ministère de l’Environnement le lundi 14 mars dans le cadre des audiences du BAPE sur le projet de pipeline de TransCanada. Dans la foulée d’une question posée par un citoyen, le président du BAPE sur Énergie Est, Joseph Zayed, a rappelé lundi que le ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, David Heurtel, a décidé d’exclure les questions liées aux Premières Nations du processus actuel du BAPE, à l’instar du volet économique du controversé projet. Pour lire la suite:
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Énergie Est : le pipeline devant le BAPE
Les audiences du BAPE sur le pipeline de TransCanada ont débuté le lundi 7 mars dans une certaine tension, alors que des opposants ont interrompu pendant quelques minutes la présentation du projet livrée par des représentants de la pétrolière. Plusieurs citoyens ont d’ailleurs critiqué vivement le processus d’évaluation du projet, qui ne respecterait pas les dispositions de la Loi sur la qualité de l’environnement.

Notre carte
La carte du tracé du pipeline Énergie Est a été conçue par Vincent Larin à partir de données géolocalisées contenues dans des documents présentés par TransCanada à l’Office national de l’énergie. Le tracé relie tous les endroits où le pipeline doit traverser des cours d’eau,
soit à 860 reprises, et donne ainsi une bonne idée d’où ce tuyau d’un mètre de diamètre doit passer.
Les audiences du BAPE sur le pipeline de TransCanada ont débuté le lundi 7 mars dans une certaine tension, alors que des opposants ont interrompu pendant quelques minutes la présentation du projet livrée par des représentants de la pétrolière. Plusieurs citoyens ont d’ailleurs critiqué vivement le processus d’évaluation du projet, qui ne respecterait pas les dispositions de la Loi sur la qualité de l’environnement.

Notre carte
La carte du tracé du pipeline Énergie Est a été conçue par Vincent Larin à partir de données géolocalisées contenues dans des documents présentés par TransCanada à l’Office national de l’énergie. Le tracé relie tous les endroits où le pipeline doit traverser des cours d’eau,
soit à 860 reprises, et donne ainsi une bonne idée d’où ce tuyau d’un mètre de diamètre doit passer.
Énergie Est: péril noir sur le monde agricole | ||
Le début d'une saga judiciaire | L’Alberta et le pétrole, au-delà du «Quebec bashing» |
Le pipeline de la dernière chance |
Un pipeline, une province, des enjeux communs
« S’il y a un déversement, c’est notre certification qui sera en jeu », insiste l’agriculteur Charles Trottier,
co-propriétaire de la Fromagerie des Grondines, qui cultive ses terres depuis plus de 30 ans.
«On inspecte nos tracteurs pour s’assurer qu’il n’y a pas une seule goûte d’huile qui coule d’un moteur. Et ils voudraient installer un pipeline qui transporte un million de barils de pétrole par jour ? Je ne vois pas pourquoi on accepterait de les laisser passer», dit l’agriculteur Charles Trottier.
Des citoyens ont dénoncé lundi 18 janvier l’absence de réforme dans l’évaluation environnementale des projets de pipelines. Ils ont d’ailleurs déposé une «injonction populaire» aux bureaux montréalais du premier ministre Justin Trudeau, qui avait promis en campagne électorale de reviser le processus accéléré d’étude des pipelines mis en place sous le gouvernement Harper.
« S’il y a un déversement, c’est notre certification qui sera en jeu », insiste l’agriculteur Charles Trottier,
co-propriétaire de la Fromagerie des Grondines, qui cultive ses terres depuis plus de 30 ans.
«On inspecte nos tracteurs pour s’assurer qu’il n’y a pas une seule goûte d’huile qui coule d’un moteur. Et ils voudraient installer un pipeline qui transporte un million de barils de pétrole par jour ? Je ne vois pas pourquoi on accepterait de les laisser passer», dit l’agriculteur Charles Trottier.

Des citoyens ont dénoncé lundi 18 janvier l’absence de réforme dans l’évaluation environnementale des projets de pipelines. Ils ont d’ailleurs déposé une «injonction populaire» aux bureaux montréalais du premier ministre Justin Trudeau, qui avait promis en campagne électorale de reviser le processus accéléré d’étude des pipelines mis en place sous le gouvernement Harper.
Conception de la page: Marie-Pier Frappier et Vincent Larin |