Naviguer la science à bord du «Coriolis II»

Quel est l’état de santé du Saint-Laurent et du Saguenay ? En juillet, Le Devoir s’est joint à l’équipage du Coriolis II pour les trois dernières journées d’une mission scientifique. Le navire, probablement le plus important pour la recherche en eaux québécoises, avait à son bord 12 chercheurs — surtout des étudiants à la maîtrise et au doctorat — qui prenaient le pouls de l’estuaire, du golfe et du fjord.

1 Le navire Coriolis II, de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), vogue sur le fjord du Saguenay. À l’arrière du bateau, une équipe s’apprête à laisser dériver un filet à plancton, dont les mailles très serrées attrapent même les organismes les plus petits. Valérian Mazataud Le Devoir
2 Sur le pont arrière du Coriolis II, le marin Yvon Couillard et l’étudiante de l’ISMER (Institut des sciences de la mer de Rimouski) Jasmine Therrien préparent un filet à plancton lesté, qu’ils laisseront dériver dans les creux du fjord du Saguenay. Valérian Mazataud Le Devoir
3 Sur le pont arrière du Coriolis II, Jasmine Therrien mesure l’angle de dérive du filet à plancton suspendu devant elle. Ce calcul lui permettra d’estimer à quelle profondeur les échantillons sont récoltés. À l’arrière-plan, le marin Thomas Gil-Da-Rocha manoeuvre la grue qui permet de descendre et de remonter le filet. Valérian Mazataud Le Devoir
4 À gauche, le technicien en océanographie Frédérik Bélanger assiste Juliette Ricaud, doctorante à l’Université du Québec à Chicoutimi, qui rince le filet à plancton pour pousser tous les organismes capturés vers un contenant qui ferme le bas du filet. À droite, sous la pluie battante, l’étudiante en biologie marine Jasmine Therrien s’assure que tout le zooplancton capturé se retrouve au creux du godet. « Si on connaît la répartition de la nourriture des baleines, on peut prévoir où celles-ci vont aller », explique-t-elle. Valérian Mazataud Le Devoir
5 Sur le pont arrière du Coriolis II, quatre scientifiques de l’expédition de recherche PLAINE tamisent et filtrent l’eau chargée de plancton que vient de remonter l’un des filets. Une bouillie brune, surtout composée d’un minuscule crustacé nommé « copépode », en résulte. Valérian Mazataud Le Devoir
6 À gauche, sur le pont arrière du Coriolis II, quatre scientifiques de l’expédition de recherche PLAINE tamisent et filtrent l’eau chargée de plancton que vient de remonter l’un des filets. En bas, Juliette Ricaud trie les impuretés ; au centre, Maude Boissonneault prélève les plus gros individus dans des sacs de plastique refermables ; et en haut, Jasmine Therrien prépare des étiquettes pour identifier les échantillons. À droite, un spécimen de zooplancton dont se nourrissent les mammifères marins des environs est conservé dans un tube. Valérian Mazataud Le Devoir
7 Jasmine Therrien profite d’un rare moment tranquille de la mission scientifique pour observer quelques-unes de ses trouvailles sous-marines à l’aide d’une loupe binoculaire dans un laboratoire du navire. Valérian Mazataud Le Devoir
8 À gauche, des échantillons de plancton et de sédiment sont stockés à -80 °C dans un congélateur à bord du Coriolis II. Cela permet de garder intact le matériel génétique récolté par l’équipe et de procéder à des analyses approfondies sur la terre ferme. À droite, une espèce de Boreomysis qui fait partie de la famille des Mysidae, sous une loupe binoculaire. Valérian Mazataud Le Devoir
9 Yvon Couillard récupère la « rosette », qu’une grue remonte d’une profondeur de plus de 250 mètres dans les eaux du fjord du Saguenay. Instrument indispensable à toute mission scientifique marine, la rosette permet de prélever des échantillons d’eau à différentes profondeurs grâce à un système de clapets qui ouvre et ferme ses différents récipients. Valérian Mazataud Le Devoir
10 L’étudiante en chimie Méliane Renaud prélève des échantillons d’eau d’une bouteille de la rosette sous l’oeil de Ludovic Pascal, chef de la mission scientifique. Les eaux profondes de l’estuaire du Saint-Laurent s’appauvrissent dangereusement en oxygène. Valérian Mazataud Le Devoir
11 Dans le laboratoire du Coriolis II, Ludovic Pascal, Méliane Renaud et le chercheur Amine el Mahdi Safhi terminent la filtration d’échantillons d’eau du fjord du Saguenay. Valérian Mazataud Le Devoir
12 Alors qu’il fait déjà nuit noire, Ludovic Pascal s’active dans le laboratoire du Coriolis II afin de filtrer des échantillons d’eau prélevés grâce à la rosette. Valérian Mazataud Le Devoir
13 Afin de maximiser l’utilisation de leur temps sur le Coriolis II, les scientifiques et l’équipage du navire travaillent jour et nuit. Ici, à 22 h, Jasmine Therrien rince un filet à plancton fraîchement sorti de l’eau. Valérian Mazataud Le Devoir
14 Les étudiants Jasmine Therrien et Luis Eduardo Avila en pleine réunion dans le laboratoire informatique du Coriolis II. Valérian Mazataud Le Devoir
15 À gauche, Yvon Couillard avec la benne « Van Veen » utilisée pour prélever des échantillons de sédiments au fond du Saguenay. L’un des projets de recherche s’intéresse à la récupération des sédiments de dragage des ports québécois. À droite, sur l’un des ponts extérieurs du Coriolis II, Méliane Renaud prend quelques minutes pour étiqueter des tubes contenant des échantillons d’eau prélevés par la rosette. La concentration d’oxygène fait partie des variables analysées en laboratoire. Valérian Mazataud Le Devoir
16 À l’issue de 12 jours d’une mission scientifique qui vogua de Trois-Rivières à Gaspé, en passant par Saguenay, le Coriolis II retourne à son port d’attache à Rimouski, où l’équipage débarque le matériel scientifique et des dizaines de kilogrammes d’échantillons qui serviront à alimenter des mois, voire des années de recherches sur l’état de santé du Saint-Laurent et du Saguenay. Valérian Mazataud Le Devoir
17 L’ultime étape de la mission : une fois nettoyés, les équipements sont entreposés dans le hangar de l’ISMER. Au deuxième plan de l’image, deux chercheuses emballent des dizaines de seaux remplis de sédiments qui seront envoyés à l’Université Concordia, à Montréal. Valérian Mazataud Le Devoir

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