Fondation de Gaspé Beaubien: l’innovation au service de l’eau
Collaboration spéciale

Ce texte fait partie du cahier spécial Philanthropie
Dans sa mission pour préserver l’eau, la Fondation de Gaspé Beaubien veut contribuer au développement de solutions concrètes pour les municipalités et les industries. Elle le fait notamment au moyen d’AquaAction et de son programme AquaHacking, qui se définit comme la première étape d’un parcours entrepreneurial.
Le programme AquaEntrepreneur, subventionné par le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie du Québec, prendra la relève des programmes précédents pour amener les entreprises sur le terrain et bâtir des projets pilotes dans les municipalités.
« Les municipalités sont à la recherche de solutions innovantes, affirme la présidente d’AquaAction, Soula Chronopoulos. On fait des maillages avec nos entreprises, qui leur apportent ces solutions. »
Elle cite l’exemple de Clean Nature, jeune entreprise d’ici qui a développé une solution pour diminuer l’épandage de sel dans les rues à l’aide de l’intelligence artificielle (IA). Grâce à un système inventé par trois diplômées en sciences de l’eau, l’IA optimise l’épandage, ce qui permet, en plus d’économiser le sel, de diminuer la pollution des cours d’eau. Le programme tient compte de divers paramètres, tels que l’inclinaison du sol, pour déterminer la quantité de sel à épandre de façon automatisée.
« L’équipe de Clean Nature est entrée dans le programme AquaHacking, elle a gagné un de nos concours, et a ensuite fait partie de la première cohorte d’AquaEntrepreneur, raconte la présidente d’AquaAction. Nous avons travaillé avec ces entrepreneures pour développer leur technologie et faire un maillage avec la Ville de L’Assomption. L’hiver prochain, un projet-pilote permettra d’évaluer l’efficacité de ce procédé avant que cette solution soit étendue à d’autres municipalités. »
Exporter les solutions vers les États-Unis
Au Québec, une multitude d’entreprises sont lancées chaque année, mais le taux d’échec est élevé. Une réalité que la famille de Gaspé Beaubien souhaite mettre à mal.
« Pour une entreprise, les cinq premières années sont les plus difficiles, dit Nan-B de Gaspé Beaubien. Nous sommes une famille entrepreneuriale, et nous sommes conscients de ces enjeux. Avec nos programmes, on peut les encadrer pendant cette période difficile et faire changer les choses. »
Les résultats sont probants. Jusqu’à maintenant, 28 entreprises issues du Défi AquaHacking sont toujours actives d’un océan à l’autre.
« D’ici 2025, on vise à faire entrer 75 entreprises qui déploieront des projets de démonstration technologique en temps réel dans le secteur municipal et industriel, dit Soula Chronopoulos. Notre objectif est d’injecter au moins 150 millions de dollars de revenus dans l’économie. De plus, on veut exporter nos solutions vers les États-Unis. »
Pour les participants d’AquaHacking, il est également possible de fonder un organisme sans but lucratif. C’est le cas de Water Rangers, organisme né en 2015 à Val-des-Monts, dont l’action s’étend maintenant partout au Canada.
Cet OBNL a développé une trousse d’analyse de l’eau mise à la disposition des citoyens pour leur permettre de recueillir facilement des données sur la qualité de l’eau dans un cours d’eau local, et de diffuser ces informations sur une plateforme interactive en ligne. Il devient ainsi possible de faire une surveillance citoyenne des lacs. L’organisme compte maintenant 14 employés.
« Nous allons bientôt créer un partenariat avec eux pour utiliser les données qu’ils ont recueillies depuis huit ans au profit des futurs innovateurs qui pourront transformer ces données en solutions », explique la directrice de la Fondation de Gaspé Beaubien, Dominique Monchamp.
Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.