En photos | Sur les traces de la faune hivernale
Photographe animalier depuis déjà plusieurs années, Jean-Simon Bégin s’est donné pour mission de faire découvrir la richesse de la biodiversité du Québec. Le Devoir présente ici quelques-unes de ses photos de faune prises en période hivernale, dans différentes régions de la province.

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Caribou montagnard de la Gaspésie | «J’ai dû faire l’ascension d’une montagne de la Gaspésie pour prendre cette photo d’un caribou montagnard. C’était une expédition de trois heures très difficile, avec un blizzard et des vents très forts. Mais après avoir fait le tour du sommet, je suis tombé sur une quinzaine de caribous», raconte Jean-Simon Bégin. En approchant lentement des animaux, il a pu passer près de deux heures à les observer, dans cet environnement en apparence très hostile. Cette population de caribous, qui est la dernière au sud du Saint-Laurent, est aujourd’hui au seuil de l’extinction. Jean-Simon Bégin

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Lynx du Canada | «Le lynx, c’est l’animal que j’ai le plus cherché à photographier. Il m’intéresse beaucoup, mais il est très difficile à croiser, notamment parce qu’il utilise un immense territoire», explique Jean-Simon Bégin. Pour prendre en photo ce lynx du Canada, il a parcouru des chemins forestiers en territoire éloigné pendant deux semaines, du matin au soir. «J’ai vu seulement cinq individus, dont ce mâle. Il a traversé la route, il m’a regardé un instant avant de disparaître dans la forêt, comme un mirage, sans courir.» Jean-Simon Bégin

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Harfang des neiges | Espèce emblématique du Québec, le harfang des neiges peut être observé très près des centres urbains, comme Montréal et Québec, en période hivernale. Cette photo a toutefois été complexe à prendre, selon Jean-Simon Bégin. «Le verglas crée les conditions les plus difficiles pour faire une approche subtile, parce que ça devient très bruyant de se déplacer. J’ai rampé dans la glace pour me rendre près de lui sans qu’il puisse me voir. Dès que j’ai levé la tête et l’appareil photo, il a tourné la tête vers moi et il m’a regardé.» Jean-Simon Bégin

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Hermine | Avec sa fourrure toute blanche en période hivernale, l’hermine maîtrise très bien l’art du camouflage. «C’est un animal minuscule d’à peine une vingtaine de centimètres, très furtif et difficile à observer. J’ai déjà attendu plus de cinq heures sans jamais en apercevoir», souligne le photographe, qui a repéré celle-ci en raison de la présence de sorties de tunnels que ce petit mammifère creuse sous la neige. «Elle s’est dressée pendant à peine quelques secondes, avant de repartir.» Jean-Simon Bégin

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Orignal | Jean-Simon Bégin connaît bien cet orignal, qu’il a photographié à quelques reprises au cours des dernières années, en Gaspésie. Cette photo a été prise après la période du rut, qui est très exigeante pour le plus grand cervidé de la planète. «Il y avait plusieurs orignaux, dont des mâles, des femelles et des jeunes. J’étais seul avec eux. C’était un moment très tranquille. C’est ma saison préférée pour observer les orignaux. On peut voir des mâles qui se sont affrontés et qui sont maintenant en train de manger, côte à côte.» Jean-Simon Bégin