Le Canada veut devenir un leader du béton vert d’ici 2050

La cimenterie McInnis, à Port-Daniel, en Gaspésie
Photo: Catherine Legault Archives Le Devoir La cimenterie McInnis, à Port-Daniel, en Gaspésie

Ottawa mettra sur pied un plan pour que l’industrie canadienne du béton et du ciment atteigne la carboneutralité d’ici 2050.

Le Canada deviendra un « chef de file mondial dans le domaine du béton vert », a indiqué lundi le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne.

La « feuille de route » précisera les « indications […], les outils et les politiques » permettant d’atteindre cet objectif de carboneutralité, dont la création d’une chaîne d’approvisionnement à faibles émissions de carbone au pays et à l’international.

Le document visera également à coordonner les efforts de recherche prometteurs et les investissements dans le développement de technologies, de produits et de procédés pour réduire la quantité de gaz à effet de serre (GES) libérée dans le processus de fabrication du ciment et du béton.

Un groupe de travail « industrie–gouvernement » sera créé pour ficeler un plan d’ici décembre 2021, ont conjointement annoncé Ottawa et l’Association canadienne du ciment.

Leur objectif est de réduire les émissions de GES d’au moins 15 mégatonnes cumulatives d’ici 2030, puis d’au moins 4 mégatonnes par an par la suite.

Selon des données de 2017 du gouvernement fédéral, le béton était responsable de 10,8 mégatonnes d’émission de GES chaque année, soit 1,5 % des émissions du pays. Dans le monde, l’industrie était responsable de 26 % de toutes les émissions industrielles en 2019.

Ottawa s’est engagé dans sa « Stratégie pour un gouvernement vert » à acheter des matériaux à faibles émissions de carbone, dont du ciment et du béton, ce qui a notamment pour but de favoriser leur disponibilité et de renforcer la chaîne d’approvisionnement.

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