L’agrile du frêne détecté non loin des plaines d’Abraham

La Ville de Québec a annoncé que l’agrile du frêne était maintenant présent sur son territoire.
Photo: ACIA La Ville de Québec a annoncé que l’agrile du frêne était maintenant présent sur son territoire.

La Ville de Québec a annoncé lundi que l’agrile du frêne était présent sur son territoire. Un de ces insectes a été détecté dans un arbre du quartier Montcalm, non loin des plaines d’Abraham.

L’insecte a été découvert lors d’une inspection par écorçage de branches chez un particulier, a fait savoir la ville qui se prépare depuis 2012 à l’arrivée de l’insecte.

S’agit-il d’un cas isolé ? Quel territoire est touché ? Une enquête est en cours pour répondre à ces questions, explique la porte-parole de la ville, Mireille Plamondon.

« L’enquête vise à déterminer le périmètre et le degré d’infestation », a-t-elle dit. « Les résultats devraient normalement être connus à l’automne. »

La capitale compte 13 000 frênes sur les terrains publics (13 %) et 20 000 sur des terrains privés, particulièrement dans le secteur de Limoilou où près du cinquième des arbres sont de cette espèce.

Sans remède

 

Originaire d’Asie, l’agrile a été localisé pour la première fois au Canada en 2002. Il est présent dans la grande région de Montréal depuis 2011 et dans l’Outaouais depuis 2010. On en a aussi découvert des spécimens l’automne dernier à Joliette et Berthierville.

Les scientifiques n’ont pas encore été en mesure de trouver une façon d’éradiquer cet insecte qui tue systématiquement les arbres où il s’installe en quelques années. Il s’incruste entre l’arbre et son écorce et bloque la circulation de la sève jusqu’à ce que l’arbre meure.

Pour freiner sa dissémination, on a interdit de sortir du bois de chauffage de quelque essence que ce soit des régions touchées. Dans le cas des frênes, les résidus de toutes sortes ne doivent pas être déplacés (les résidus d’abattage et d’émondage par exemple).

La Ville de Québec a cessé depuis quelques années déjà de planter des frênes et a commencé à remplacer ses spécimens les plus vieux et fragiles par des arbres d’autres espèces.

Détection précoce

 

« Ce qui est quand même rassurant, c’est qu’on le détecte probablement tôt », observe Mme Plamondon. « C’est sûr qu’il va y avoir un impact, mais ce sera peut-être “moins pire” que dans d’autres villes. »

Pour l’heure, on recommande aux propriétaires privés qui ont des frênes sur leur terrain d’attendre avant de les abattre. Une réglementation établira bientôt dans quelles conditions il est préférable de le faire.

La Ville essaie d’étaler l’impact de la dissémination dans le temps pour minimiser l’impact sur son couvert végétal. Elle veut notamment favoriser la plantation de jeunes arbres en dessous des frênes lorsque l’espace le permet.

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