Un comité fédéral est formé

Dans sa lettre de mandat, le premier ministre Justin Trudeau avait demandé à la ministre Catherine McKenna (montrée sur cette photo) de revoir tout le mécanisme d’évaluation environnementale.
Photo: Adrian Wyld La Presse canadienne Dans sa lettre de mandat, le premier ministre Justin Trudeau avait demandé à la ministre Catherine McKenna (montrée sur cette photo) de revoir tout le mécanisme d’évaluation environnementale.

Ottawa — Le gouvernement fédéral commence à dévoiler la façon dont il souhaite réformer tout le mécanisme d’évaluation environnementale au pays.

Un comité de quatre membres a été annoncé lundi pour examiner le mécanisme, afin de s’assurer que les évaluations environnementales seront menées dans l’intérêt public, en tenant compte de données scientifiques probantes, qu’elles évitent les dédoublements et qu’elles donnent la parole à la population.

Dans sa lettre de mandat, le premier ministre Justin Trudeau avait demandé à la ministre Catherine McKenna de revoir tout le mécanisme d’évaluation environnementale, qui mécontente actuellement aussi bien l’industrie que les écologistes. Les premiers trouvent que le processus est long et complexe, les seconds estiment qu’il ne protège pas suffisamment les écosystèmes fragiles et néglige d’importants éléments de l’équation.

Le comité amorcera ses travaux en septembre et devrait remettre son rapport d’ici la fin de janvier. Il sera présidé par Johanne Gélinas, qui avait été, de 2000 à 2007, commissaire fédérale à l’environnement et au développement durable (pour le Bureau du vérificateur général), après avoir été, pendant 10 ans, commissaire au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement du Québec (BAPE). Elle oeuvre actuellement chez les experts-comptables Raymond Chabot Grant Thornton.

Mme Gélinas sera secondée par Doug Horswill, qui a oeuvré pendant 22 ans auprès de la société minière Teck Resources, après 20 ans passés dans la fonction publique de la Colombie-Britannique ; Rod Northey, juriste torontois, spécialiste des questions d’environnement ; et Renée Pelletier, juriste malécite acadienne, spécialiste des droits ancestraux des Premières Nations.

Plusieurs groupes écologistes ont salué, lundi, la mise sur pied d’un tel comité. « Ce processus de révision qui s’amorce est une rare occasion d’établir un nouveau système de lois canadien en matière de protection de l’environnement », a souligné l’écologiste Jessica Clog, de l’Association du droit environnemental de la côte ouest, par voie de communiqué.

L’avocat général de Nature Canada, Stephen Hazell, s’est également réjoui de l’annonce faite lundi. Il a fait savoir, dans une déclaration écrite, qu’il avait hâte de travailler de pair avec le comité pour s’assurer que les futures lois favoriseront le développement durable et la protection de la nature.

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