Les attentes sont grandes à l’égard de Justin Trudeau
L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) espère que les actions de Justin Trudeau seront à la hauteur de ses intentions en matière d’environnement.
En entrevue à La Presse canadienne, le directeur climat énergie de l’organisation, Alain Brunel, a soutenu que le premier ministre désigné « a déjà mis la table pour un changement de cap assez important ».
Il a poursuivi en mentionnant que le nouveau venu semble être habité par la volonté de miser sur « une relation de collaboration avec les provinces [et que] son approche a apporté un vent de fraîcheur en politique canadienne ».
Aux yeux de M. Brunel, ce désir de coopération est le bienvenu à l’approche de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Paris qui doit s’amorcer dès la fin du mois prochain.
Il a, toutefois, ajouté mi-figue, mi-raisin qu’il faudra que « les bottines [de M. Trudeau] suivent ses babines ».
Alain Brunel a souligné que le premier test du nouveau gouvernement sera Énergie Est car « le programme libéral était assez clair sur le fait qu’il fallait réviser le processus d’évaluation environnementale » qui sert notamment à examiner les projets d’oléoduc.
Futur ministre de l’Environnement
Par ailleurs, M. Brunel s’est montré réticent à l’idée de prendre position par rapport au choix du futur ministre fédéral de l’Environnement.
« Je n’oserais pas me prononcer à la place de Justin Trudeau », a-t-il d’abord indiqué.
Il a cependant fini par dire du bout des lèvres que « c’est sûr que Stéphane Dion [qui avait détenu le portefeuille de l’environnement entre 2004 et 2006] a une expérience assez considérable ».
Après avoir émis ce commentaire, Alain Brunel s’est empressé d’y aller d’une précision.
« L’important ce ne sera pas tant la personne désignée, mais bien les orientations qui seront données et les actions qui seront prises » par Ottawa, a-t-il conclu.