Cultiver la qualité de vie

Claude Lafleur Collaboration spéciale
Ces potagers sont entretenus par des employés d’organismes communautaires, en collaboration avec les résidants qui le veulent bien et dans la mesure de leurs capacités.
Photo: Clément Allard Ces potagers sont entretenus par des employés d’organismes communautaires, en collaboration avec les résidants qui le veulent bien et dans la mesure de leurs capacités.

Ce texte fait partie du cahier spécial Développement durable

Le Centre de santé et de services sociaux (CSSS) Lucille-Teasdale permet l’aménagement de potagers urbains dans quatre de ses centres d’hébergement. Il s’agit de créer des îlots de fraîcheur et des espaces verts de qualité, tout en augmentant l’offre de légumes grâce à l’agriculture locale. Ce projet étant réalisé en partenariat avec les organismes communautaires locaux, il vise également à renforcer d’autant la communauté.

« En 2012-2013, dans le cadre d’une démarche stratégique de développement durable, notre CSSS a décidé de rendre disponibles ses terrains aptes à recevoir des projets de reverdissement et de potager urbain », relate Nicole René, organisatrice communautaire au CSSS Lucille-Teasdale.

Ainsi, dans certains centres d’hébergement, on installe tout simplement de grands bacs dans lesquels les employés font pousser des légumes. Ces bacs sont adaptés afin que les résidants en fauteuil roulant puissent avoir accès aux végétaux, indique Guylaine Gendron, directrice des ressources techniques du CSSS. « Et, à la suggestion des Amis du Jardin botanique, on a développé des “ allées des sens ” pour permettre aux résidants de sentir les odeurs qui s’en dégagent. » Par ailleurs, poursuit-elle, il y a production de légumes et de fines herbes, qui sont ensuite incorporés à l’alimentation des résidants. En outre, un vaste potager urbain a été aménagé au Centre d’hébergement Rousseau, afin d’approvisionner deux marchés locaux.

Ces potagers sont entretenus par des employés d’organismes communautaires, en collaboration avec les résidants qui le veulent bien et dans la mesure de leurs capacités.

« Ça surpasse nos attentes ! »

Mesdames René et Gendron indiquent d’ailleurs que ce programme de développement durable génère « l’enthousiasme général », tant celui des résidants que du personnel des centres d’hébergement. « Au début, il y a eu une petite résistance, rapporte Nicole René, mais, une fois que les gens ont embarqué, ils ont vu les bénéfices que cela apporte. »

Guylaine Gendron insiste sur la fierté qu’éprouvent les employés lorsqu’ils voient les résidants « si heureux de se mettre les deux mains dans la terre, de planter les végétaux, de sentir les fleurs et les feuilles… Pour nous, aucun doute que cela surpasse nos attentes », déclare-t-elle.

Pour sa part, Éric Côté, coordonnateur à la direction des ressources techniques et responsable du développement durable au CSSS Lucille-Teasdale, rapporte que, l’an passé, le programme a permis la récolte de 300 kilos de légumes, qui ont été remis aux marchés du quartier, « donc à la communauté », dit-il avec satisfaction. « Et, cette année, nous devrions en produire le double, puisqu’on va créer un deuxième potager urbain. »

Mme Gendron ajoute qu’un autre aspect qui « dépasse vraiment nos attentes » est la collaboration des organismes communautaires, qui « est de très, très haut niveau, souligne-t-elle. Ensemble, nous améliorons vraiment la qualité de vie de nos résidants ! »

Pour toutes ces raisons, poursuit Éric Côté, le CSSS prévoit étendre son programme de verdissement à ses autres centres. « Nous avons sept centres d’hébergement, trois CLSC et un centre de crises, dit-il. Nous mettrons donc nos installations à la disposition des entreprises de verdissement et de potager urbain. »

Ce contenu spécial a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.

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