Port pétrolier - Québec promet la prudence
Le ministre de l’Environnement, Yves-François Blanchet, promet que le gouvernement du Québec agira avec prudence dans le cas du projet de port pétrolier que la multinationale TransCanada souhaite construire à Cacouna pour exporter du pétrole albertain.
Le Devoira révélé lundi que ledit projet serait construit en plein coeur de la pouponnière des bélugas du Saint-Laurent, une espèce menacée de disparition. Qui plus est, les pétroliers seraient chargés de pétrole à proximité du seul parc marin du Québec, dans un secteur reconnu pour sa grande biodiversité.
Selon ce qu’a répondu lundi par courriel un porte-parole du ministre Blanchet, le gouvernement n’a pas reçu pour le moment de demande formelle de la part de TransCanada. Celle-ci devrait être présentée d’ici quelques mois. Québec promet d’agir avec prudence dans ce dossier. « Il est hors de question de faire preuve d’imprudence dans l’étude de tout projet, en particulier s’il pose une menace documentée pour la diversité biologique des milieux marins du Saint-Laurent. Les mécanismes appropriés seront mis en oeuvre le cas échéant », a indiqué le cabinet du ministre de l’Environnement.
Les scientifiques s’inquiètent des impacts du projet, qui serait construit dans un secteur « critique » pour les femelles et les baleineaux, qui y passent plusieurs mois par année. Selon Robert Michaud, qui étudie l’espèce depuis plusieurs années, il ne fait donc aucun doute que le projet pourrait avoir des effets « désastreux » pour la population.
Une pétition lancée lundi sur le site Avaaz, avec pour objectif de recueillir 1000 signatures, avait déjà été appuyée par 470 personnes en fin de journée. Les signataires demandent à la mairesse de Cacouna, Ghislaine Daris, « de rejeter clairement la possibilité qu’un tel projet puisse voir le jour sur le territoire de votre municipalité ».