Ville de Laval - Un nouveau schéma d’aménagement sera adopté d’ici au printemps 2014

Émilie Corriveau Collaboration spéciale
Laval veut contribuer à protéger les milieux naturels sur son territoire.
Photo: Source CRE de Laval Laval veut contribuer à protéger les milieux naturels sur son territoire.

Ce texte fait partie du cahier spécial Environnement - Villes vertes

Bien que, au cours des derniers mois, elle ait été critiquée pour sa gestion des milieux humides, la Ville de Laval consent en 2013 plusieurs efforts pour améliorer son bilan écologique. La bonification de subventions, l’amélioration de la gestion de la qualité de l’air et de la consommation d’eau ainsi que la mise en valeur de milieux naturels font partie de sa stratégie.


Ce n’est pas d’hier que Laval propose des subventions à ses résidants pour améliorer son bilan écologique. Depuis 2009, elle offre une remise postale pour le remplacement d’une toilette standard par une toilette à faible débit. Depuis, d’autres remises se sont ajoutées : la Ville subventionne notamment les barils récupérateurs d’eau, les composteurs domestiques ainsi que les couches lavables. Ses programmes étant particulièrement populaires, la municipalité a décidé de bonifier son offre cette année.


« Comme les programmes originaux ne prévoyaient pas que les besoins soient aussi grands, on a dû ajuster le tir. Nous avons augmenté la participation financière de la Ville et permis de doubler le nombre de produits subventionnés par ménage. Nous avons aussi décidé de rendre les couches lavables plus accessibles aux familles », souligne M. Gilles Benoît, ingénieur et directeur du Service de l’environnement de la Ville de Laval.


Peu importe le produit subventionné, le principe est le même. Les Lavallois font l’acquisition de celui-ci et font parvenir leur facture à la Ville. Une vérification est faite, puis un remboursement est émis.


Dans le même d’esprit visant l’amélioration de l’environnement par le versement de subventions pour certaines activités, la Ville de Laval a contribué financièrement au démarrage de la Chaire de cardiologie environnementale du docteur François Reeves, cardiologue à la Cité de la santé de Laval. Le rôle de celle-ci est d’étudier la pollution atmosphérique comme facteur des décès liés à des maladies cardiovasculaires. « La Ville de Laval souhaitait appuyer les recherches du docteur Reeves. Celui-ci commence à diffuser ses résultats et nous trouvons cela très intéressant », commente M. Benoît.


Également, en 2013, Laval participe au nouveau programme de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique, « Changez d’air », lequel vise le retrait ou le remplacement des appareils à combustion lente non performants. Une aide financière allant jusqu’à 600 $ est prévue pour inciter les propriétaires à se départir de leurs vieux appareils et à les remplacer par de nouveaux systèmes certifiés de chauffage à bûches, à granules, au gaz ou à l’électricité.


Eau potable


Au plan de la gestion de l’eau potable, Laval a adopté en août 2012 une stratégie d’économie calquée sur la politique provinciale. Celle-ci commande une réduction de 20 % de la consommation moyenne d’eau potable à travers le territoire lavallois d’ici à 2017. « On va aller voir les citoyens et on va regarder avec un certain nombre de participants volontaires leur consommation résidentielle, explique M. Benoît. On l’avait fait dans le passé avec un programme qui était lié à Hydro-Québec. Maintenant, on aimerait savoir comment ç’a évolué. Les gens intéressés à participer un peu plus finement à notre étude vont être accompagnés. On va leur fournir des outils pour qu’ils puissent réduire leur consommation d’eau. »


De la même façon, Laval accompagnera, au cours de l’année 2013, ses plus grands consommateurs d’eau : les commerces et les industries. Des conseillers écologiques s’intéresseront de près à leur profil de consommation, dresseront un portrait de leur usage et leur proposeront des mesures d’économie. Les résultats des enquêtes menées seront rendus publics et pourront servir de modèles aux autres entreprises de la région.


À titre d’exemple, le Service correctionnel canadien de Saint-François, un important consommateur d’eau, recevra l’appui des conseillers écologiques de la Ville de Laval. Ceux-ci tenteront de déterminer s’il est possible de réduire la consommation du centre en examinant l’usage qui y est fait, que ce soit dans les cafétérias, les buanderies ou les salles de bain.


Mise en valeur des milieux naturels


Laval travaille également à la mise en valeur des milieux naturels de son territoire. Notamment, en permettant à l’organisme Éco-Nature d’utiliser près de 90 lots lui appartenant, elle contribue à l’agrandissement du refuge faunique de la rivière des Mille-Îles et ainsi à la préservation de l’intégrité d’un habitat faunique d’importance.


Dans le même esprit, la Ville appuie la création, par le ministère de l’Environnement, d’un habitat floristique sur la rivière des Mille-Îles. Elle collabore également avec Nature-Action Québec, une entreprise d’économie sociale qui oeuvre pour la protection de l’environnement. « On travaille avec cette entreprise pour faire de la prospection auprès de propriétaires privés qui désirent céder des milieux naturels à des fins de conservation et de mise en valeur. Pourquoi faire affaire avec eux plutôt que de le faire directement à la Ville ? Parce qu’ils sont bien au courant de toutes les démarches à mener auprès des différents ordres de gouvernement et des programmes qui existent. Leur expertise est très intéressante », précise M. Benoît.

 

Schéma d’aménagement


Quant au schéma d’aménagement que doit adopter Laval d’ici au printemps 2014, afin de se conformer aux nouvelles exigences du Plan métropolitain d’aménagement et de développement dont s’est dotée la Communauté métropolitaine de Montréal, il est présentement à l’étude et ne fera pas l’objet d’une consultation publique.


« La Ville travaille à finaliser son schéma d’aménagement et j’insiste pour dire qu’il sera durable, conclut M. Benoît. Il va inclure un plan de développement de la zone agricole, un plan de mobilité durable, un plan de mobilité active, etc. »


Collaboratrice

Ce contenu spécial a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.

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