Assemblée annuelle des actionnaires - Van Houtte, nouvelle mouture
À peine trois mois après son arrivée, le nouveau président et chef de la direction de Van Houtte, Marc Fortier, a entrepris de transformer la structure organisationnelle de l'entreprise.
«Van Houtte est dans une phase de transition», a déclaré M. Fortier hier au cours d'une rencontre de presse organisée dans le cadre de l'assemblée annuelle de l'entreprise. «Je crois qu'elle doit effectuer certains changements.»Van Houtte regroupera ses activités en fonction de ses marchés géographiques, le Canada et les États-Unis, au lieu de les regrouper en fonction de ses types d'activités, soit, d'un côté, la torréfaction et la commercialisation et, de l'autre, les services de pause-café, c'est-à-dire les cafetières installées sur les lieux de travail. Elle entend ainsi réduire ses coûts et améliorer son efficacité. L'entreprise a notamment entrepris d'éliminer le siège social de sa division pause-café à Montréal pour ne conserver que le siège social principal, également dans la métropole québécoise. «Il y aura quelques mises à pied, mais pas de façon massive», a assuré M. Fortier.
Van Houtte se départira également de certaines unités d'exploitation non stratégiques, que M. Fortier n'a pas voulu nommer. L'entreprise mettra aussi fin au développement d'un deuxième système informatique.
Bénéfice stable
Ces initiatives devraient amener Van Houtte à enregistrer des charges non récurrentes d'au plus 6,5 millions avant impôts pour l'exercice en cours, soit l'exercice 2003. Pour l'exercice, Van Houtte prévoit maintenant un bénéfice par action, avant éléments non récurrents, de 0,82 à 0,83 $, ce qui est comparable aux résultats du dernier exercice. L'exercice 2002 avait donné lieu à un bénéfice par action de 0,24 $ par action, ou 0,83 $ avant éléments non récurrents.
Pour le premier trimestre de l'exercice 2003, le bénéfice net de Van Houtte a atteint 5,3 millions, soit 25 ¢ par action, comparativement à sept millions pour la même période de l'exercice précédent, soit 32 ¢ par action. Les revenus, qui étaient de 96,3 millions au premier trimestre 2002, ont diminué légèrement pour atteindre 94,4 millions au premier trimestre 2003.
Van Houtte a attribué cette baisse au ralentissement économique, notamment aux pertes d'emplois dans le domaine des technologies de l'information aux États-Unis. «Notre secteur est sensible au nombre d'emplois», a expliqué le vice-président exécutif de Van Houtte, Gérard Geoffrion. «Lorsque les résultats ne sont pas au rendez-vous, on est davantage conscients des économies potentielles à réaliser.»
M. Fortier, qui a été président et chef de la direction de la Société générale de financement du Québec de 1991 à 1997, a affirmé qu'une chose ne changera pas pour Van Houtte: sa volonté de croître, notamment au moyen d'acquisitions. L'entreprise cherchera à augmenter sa présence dans des marchés cibles, comme Toronto et Calgary au Canada ainsi que New York et Los Angeles aux États-Unis.
En outre, Van Houtte, qui offre déjà des cafés agrobiologiques, entend améliorer son image sociale en annonçant la semaine prochaine une initiative dans le domaine du commerce équitable.
L'action de Van Houtte a atteint 16,24 $ en mi-journée hier, soit une hausse de 99 ¢ par rapport à la veille.