Année record pour la BDC

La Banque de développement du Canada a connu un exercice record en matière de financement et d'investissements accordés aux entrepreneurs.

L'institution financière qui appartient entièrement au gouvernement fédéral a fait savoir hier que sa division BDC Financement a autorisé des prêts d'une valeur totale de 2,3 milliards au cours de l'exercice qui a pris fin le 31 mars, en hausse de 9 % par rapport à l'année précédente.

Quant à la division BDC Capital de risque, elle a procédé à des investissements de 143 millions dans 78 entreprises de technologie de pointe ainsi que deux fonds. Il s'agit d'une augmentation de 31 % par rapport aux investissements de 109 millions autorisés lors de l'exercice précédent.

Pour l'ensemble de ses activités, la BDC a réalisé un bénéfice net de 113,5 millions, comparativement à 59,1 millions un an plus tôt. Le total de son actif a atteint un sommet de 9,4 milliards, par rapport à 8,8 milliards un an plus tôt.

Dividende de 16,8 millions

L'institution, dont le mandat consiste principalement à agir comme prêteur complémentaire au secteur privé, a pu verser au gouvernement fédéral un dividende de 16,8 millions, ce qui porte le total à 97,9 millions depuis 1997.

Le président et chef de la direction de la BDC, Jean-René Halde, a souligné qu'environ 40 % du portefeuille de prêts (en nombre et non en valeur) porte sur des montants de 100 000 $ ou moins, et que plus de 60 % concerne des montants inférieurs à 250 000 $, ce qui constitue à son avis un «signe évident de l'engagement de la BDC auprès des petites entreprises».

La division responsable des prêts, BDC Financement, a généré à elle seule un bénéfice net de 172,5 millions, qui a permis d'éponger la perte de 56,1 millions de la division de capital de risque.

À cet égard, la direction de la BDC attribue le piètre rendement de sa division de capital de risque à deux raisons: un «manque persistant de possibilités de dessaisissement» de ses investissements, ainsi que sa stratégie qui consiste à investir dans des entreprises aux premières étapes de leur développement, ce qui entraîne un accroissement du profil de risque et un délai plus long avant que ces investissements ne génèrent des rendements positifs.

«Depuis le repli des marchés des actions en 2000, la BDC a accru sa participation relative sur le marché en fournissant des capitaux propres aux entreprises fondées sur le savoir, tandis que les investisseurs en capitaux propres privés étaient plus réticents à s'engager étant donné les conditions du marché des capitaux qui prévalaient», a précisé l'institution.

Malgré la perte enregistrée par sa division de capital de risque, la BDC souligne que celle-ci a généré sur une période de dix ans un rendement de 7,9 %.

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