Francis Mer - Un ancien ministre français au conseil d'Inco
Toronto — L'ancien ministre français de l'Économie et des Finances Francis Mer a été nommé hier au conseil d'administration du géant canadien du nickel Inco, a annoncé ce dernier dans un communiqué.
«Compte tenu de sa très remarquable carrière dans les affaires et comme ministre de premier plan dans le gouvernement français, nous croyons que M. Mer apportera une expérience et une perspective uniques à notre conseil d'administration, en particulier au moment où nous procédons [à la réalisation] de notre projet Goro en Nouvelle Calédonie», a déclaré à l'AFP le p.-d.g. d'Inco Scott Hand, cité par un porte-parole.Ce projet de construction d'une usine hydro-métallurgique, d'un montant de 1,8 milliard $US, est l'un des plus grands actuellement en cours dans le monde.
Opposition
Il suscite cependant une vive opposition de la part d'une association écologique locale, réunissant notamment des tribus kanakes, qui a demandé la semaine dernière sa «suspension» en invoquant les menaces qu'il fait peser sur l'environnement.
La construction de cette usine, d'une capacité annuelle de 60 000 tonnes de nickel et de 5000 tonnes de cobalt, doit entrer en production à partir de 2007.
Ministre de mai 2002 à mars 2004, Francis Mer, 66 ans, connu pour son franc-parler, s'était retiré le mois dernier de la course à la présidence du Medef, le patronat français. Avant d'être ministre, il avait été nommé en 1986 par le gouvernement français pour réunir en un seul ensemble les pôles ennemis de la sidérurgie française, Usinor et Sacilor, finalement privatisés en 1995 et devenus Arcelor en 2002 après la fusion avec l'espagnol Aceralia et le luxembourgeois Arbed.
Au premier trimestre 2005, Inco a réalisé un bénéfice net de 238 millions , en hausse de 4,8 %.