MIL Davie est vendu à un groupe français
Lévis — Bonne nouvelle pour la région de Québec; le chantier maritime MIL Davie, de Lévis, a finalement été vendu jeudi au groupe français Giraud-Goudreault, qui entend y construire des navires en série.
Selon le syndicat, les nouveaux investisseurs ont des lettres d'intention fermes notamment d'armateurs grecs, pour construire des vracquiers de 7000, 16 000 et, éventuellement, 50 000 tonnes, ce qui signifierait l'embauche de 1500 à 2000 travailleurs.Les nouveaux propriétaires semblent ainsi être prêts à investir environ huit millions pour la mise à niveau du chantier et un autre quatre millions pour assumer sa dette.
«Il y a eu une signature entre les parties, munie de quelques conditions qui restent à être réalisées», a dit Richard Gauvin, président du syndicat, lors d'une interview hier. «Il y a toute la question de la clôture [de la transaction] qui pourrait prendre un mois ou deux», a-t-il dit, ajoutant que l'accord était le résultat d'un an de négociations.
Cette transaction survient alors qu'il y a reprise de l'industrie de la construction navale depuis 2003.
Les armateurs ont d'importants besoins, surtout de petits navires cargo, mais l'industrie navale asiatique, qui contrôle la moitié du marché mondial, n'aura pas de disponibilité avant 2009-10.
Si tout se déroule normalement, les activités devraient reprendre graduellement au printemps 2006.
Présentement, il ne reste plus que 125 travailleurs au chantier, qui oeuvrent à la réparation de navires et à la construction de sonars pour la marine américaine.
Le chantier de la MIL Davie a longtemps été un des plus grands employeurs de la région de Québec et des centaines de millions de dollars y ont été engouffrés par les divers paliers de gouvernements.
«Eux, ils n'arrivent pas ici pour fouiller dans la caisse. La caisse a été vidée. Il y en a qui s'en sont chargés. Ils n'arrivent pas ici en quêtant le gouvernement. Il y a un marché qui est là, et c'est ça qui crée l'espoir pour les travailleurs», a dit M. Gauvin.