Banque du Canada - On n'échappera pas à une hausse des taux d'intérêt

Ottawa — L'économie nationale «fonctionne près des limites de sa capacité de production», a signalé hier la Banque du Canada, qui voit aussi de «nouveaux progrès» des divers secteurs quant à «l'ajustement aux changements à l'échelle mondiale».
Or, l'économie tournant à un régime élevé, «l'inflation devrait revenir à 2 % (taux annuel) d'ici la fin de l'an prochain», croit-elle.La banque centrale réitère donc la nécessité d'une hausse des taux d'intérêt, aussi appelée «réduction du degré de détente monétaire». Cet ajustement des taux d'intérêt surviendra «dans un proche avenir afin de maintenir la demande et l'offre globales en équilibre» pour garder l'inflation près du taux cible de la banque.
Croissance du PIB revue à la hausse
La croissance du PIB (produit intérieur brut) cette année est d'ailleurs revue à la hausse à 2,7 %; en avril, l'institution avait ajusté à la baisse le gain du PIB, de 2,8 à 2,6 %. En outre, elle situe la progression à 3,3 % en prévision de l'année 2006, indique-t-elle dans une mise à jour de sa politique monétaire.
La banque centrale observe qu'en 2005, la «vive accélération de la demande intérieure compense toujours l'effet de la contraction des exportations nettes» (surplus du commerce extérieur).
La Banque du Canada évoque également «les risques qui entachent les perspectives d'ici la fin de 2006» relativement aux cours du pétrole et des ressources non énergétiques, au rythme d'expansion en Chine et à l'ajustement continu de l'économie canadienne aux changements à l'échelle mondiale.