L'entreprise montréalaise ira en appel - Mega Bloks est déboutée contre Lego aux Pays-Bas

L’entreprise montréalaise a annoncé le mois dernier qu’elle faisait l’acquisition de l’américaine Rose Arts. Sur la photo, Marc Bertrand, le p.-d.g. de Mega Bloks, en compagnie de son vis-à-vis de Rose Art, Jeffry Rosen.
Photo: Agence Reuters L’entreprise montréalaise a annoncé le mois dernier qu’elle faisait l’acquisition de l’américaine Rose Arts. Sur la photo, Marc Bertrand, le p.-d.g. de Mega Bloks, en compagnie de son vis-à-vis de Rose Art, Jeffry Rosen.

Le Groupe Lego dit avoir réussi à convaincre un tribunal des Pays-Bas d'empêcher le fabricant de jouets montréalais Mega Bloks de vendre aux Pays-Bas ses briques de plastique pouvant être prises pour des briques Lego.

La cause avait été portée devant la Cour de district de Breda par Mega Bloks elle-même — qui voulait faire confirmer son droit de vendre ses produits aux Pays-Bas en toute légalité, a laissé savoir Lego dans un communiqué lundi.

La cour néerlandaise a jugé que les briques de Mega Bloks étaient assez semblables à celles de Lego pour confondre les consommateurs, a indiqué Lego.

Dans sa décision, la cour s'est dite d'avis que le fabricant montréalais aurait pu choisir de vendre des briques de dimensions différentes ou des briques d'aspect différent ou avec un système de prise différent de celles de Lego.

L'avocat de Lego, Henrik G. Jacobsen, a affirmé que «nous ne sommes pas contre la concurrence, tant qu'elle est loyale».

«La cour de Breda a indiqué très clairement qu'avec ses briques identiques, Mega Bloks s'abaisse à une concurrence déloyale.»

En appel

Hier, Éric Phaneuf, le directeur des finances et des relations avec les investisseurs chez Mega Bloks, a indiqué que son entreprise allait porter ce jugement en appel.

«Il n'y a aucun impact financier à cette décision, nous ne vendons pas de produits compatibles avec ceux de Lego dans ce pays», a affirmé M. Phaneuf, en soulignant que Mega Bloks a souvent à se mesurer en cour contre Lego au sujet des briques en question. «Nous n'avons encore jamais perdu contre Lego en dernière instance.»

Les deux compagnies se sont affrontées au sujet de leurs produits dans plusieurs pays, dont l'Allemagne, la France et l'Italie, de même qu'en Grèce où Mega Bloks a eu gain de cause récemment, a dit M. Phaneuf en entrevue.

Outre les briques contestées par Lego, Mega Bloks vend plusieurs autres produits, dont ses Dragons, Pyrates et autres ensembles intégrant les poupées Bouts de choux.

L'entreprise montréalaise a annoncé le mois dernier qu'elle faisait l'acquisition de l'américaine Rose Arts, spécialisée dans les casse-tête, les jouets aimantés, le matériel d'arts plastiques et le matériel scolaire, pour 350 millions $US.

À la Bourse de Toronto hier, le titre de Mega Bloks a gagné 15 ¢ pour terminer la séance à 24,95 $.

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