La pénurie de logements au Canada pourrait quadrupler d’ici 2026

Selon la Banque Royale, la lente croissance du parc de logements locatifs à Toronto et à Montréal est dépassée par une demande en croissance rapide en partie due aux niveaux élevés d’immigration.
Jacques Nadeau Le Devoir Selon la Banque Royale, la lente croissance du parc de logements locatifs à Toronto et à Montréal est dépassée par une demande en croissance rapide en partie due aux niveaux élevés d’immigration.

La pénurie de logements locatifs au Canada pourrait quadrupler et atteindre 120 000 habitations d’ici 2026, à moins d’un sérieux coup de pouce, a estimé mercredi la Banque Royale dans un nouveau rapport.

Au cours des trois prochaines années, le Canada devra ajouter un peu plus de 110 000 logements par an (pour un total de 332 000) pour atteindre le taux d’inoccupation optimal de 3 %. Près de 70 000 ont été bâtis l’an dernier.

Le parc de logements locatifs du Canada a augmenté de 2,4 % en 2022. Cette hausse a été de 7,4 % à Calgary, de 5,5 % à Ottawa-Gatineau, et de 2,1 % et 1,4 % à Toronto et à Montréal, respectivement. Selon la Banque Royale, la lente croissance dans les deux villes les plus peuplées du Canada est dépassée par une demande en croissance rapide en partie due aux niveaux élevés d’immigration.

Le taux d’inoccupation au Canada est tombé en 2022 à son plus bas niveau en 21 ans, à 1,9 %.

La concurrence pour les logements a également entraîné la plus forte augmentation annuelle de la croissance des loyers jamais enregistrée, soit 5,6 % pour un logement de deux chambres.



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