L’inflation heurte bel et bien les dépenses nécessaires, confirme Statistique Canada

La forte augmentation de l’indice des prix à la consommation (IPC) au Canada en 2022 a bel et bien eu une incidence importante sur la capacité des Canadiens à assumer leurs dépenses qualifiées de nécessaires, selon ce que confirme Statistique Canada dans des données publiées mardi.
L’agence fédérale signale qu’à l’été 2021, 48 % de la population vivait dans un ménage qui trouvait facile ou très facile d’assumer les dépenses nécessaires. À la fin de l’année dernière, ce chiffre avait dégringolé pour s’établir à moins d’un tiers, soit à 29 %.
Statistique Canada constate que cette augmentation du degré de difficulté financière concorde avec les résultats de l’Enquête sur la population active qui montrent que plus d’un tiers de la population éprouvait des difficultés financières en octobre 2022, comparativement à un cinquième en octobre 2020.
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En 2022, l’IPC a augmenté de 6,8 %, ce qui représente la hausse la plus élevée depuis 1982, où elle avait été de 10,9 %. Ce sont les prix des biens et services courants qui ont le plus augmenté, dont les transports, de 10,6 %, les aliments, de 8,9 %, et le logement, de 6,9 %.
Les données de l’Enquête sociale canadienne révèlent que la proportion des personnes âgées de 15 ans et plus qui vivent dans un ménage éprouvant de la difficulté à faire face aux dépenses nécessaires a affiché une tendance à la hausse, passant de 19 % à l’été 2021 à 24 % à l’été dernier. À la fin de 2022, 35 % de la population vivait dans cette situation.
L’automne dernier, les adultes de 25 à 54 ans étaient les plus susceptibles de vivre dans un ménage qui trouvait très difficile ou difficile d’assumer ses besoins financiers, devant les personnes âgées de 15 ans et plus cherchant un emploi, les locataires, les immigrants récents et les personnes vivant avec des enfants.
Toujours selon les données de l’agence fédérale, 39 % de la population racisée avait déclaré que son ménage avait de la difficulté à répondre à ses besoins financiers, en particulier les Canadiens à la peau noire et ceux d’origine sud-asiatique.
D’autre part, les Autochtones (44 %) étaient plus susceptibles d’éprouver des difficultés financières que la population non autochtone (35 %).