Les marchés boursiers nord-américains clôturent en forte baisse

Une vague de rouge a déferlé mercredi sur les marchés boursiers nord-américains, dans la foulée de la publication de données sur une inflation plus forte que prévu au Canada et de l’impact des pressions de coûts sur de grands détaillants aux États-Unis.
L’indice composé S & P / TSX de la Bourse de Toronto a dégringolé de 389,63 points, soit 1,9 %, pour clôturer à 20 101,38 points.
Les principaux marchés américains ont encore moins bien fait. Selon Michael Currie, vice-président et conseiller en investissement chez Gestion de patrimoine TD, ils ont connu leur pire journée depuis 2020.
À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a chuté de 1164,52 points à 31 490,07 points. L’indice élargi S & P 500 a plongé de 165,17 points à 3923,68 points, tandis que l’indice composé du Nasdaq a culbuté de 566,37 points, soit 4,7 %, à 11 418,15 points.
M. Currie a indiqué que très peu d’actions avaient avancé au cours de la séance dans chacun des deux pays, et que les désinvestissements étaient particulièrement répandus.
Le marché torontois a été touché par de très mauvaises données sur l’inflation annuelle, qui a atteint en avril un nouveau sommet de trois décennies en s’établissant à 6,8 %, par rapport à 6,7 % en mars.
Aux États-Unis, les marchés ont réagi aux commentaires formulés mardi par le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, dans lesquels il a affirmé que la banque centrale adopterait une ligne dure sur l’augmentation des taux pour lutter contre l’inflation.
« Je sais que la récession est dans l’esprit de tout le monde, mais en ce moment, tout semble être une question d’inflation », a estimé M. Currie lors d’une entrevue.
Les marchés avaient enregistré un rebond lors de la séance de mardi.
Jadis, lorsque les marchés allaient bien, les investisseurs avaient le réflexe d’acheter après une baisse pour profiter des aubaines.
« Maintenant, nous constatons exactement le contraire depuis six derniers mois […] Les gens utilisent n’importe quel jour de vente comme une occasion de vendre », a-t-il noté.
Alors que les gains de mardi ont été soutenus par de fortes ventes au détail aux États-Unis, les faibles résultats trimestriels de Target, survenus au lendemain de la publication de résultats décevants pour Walmart, ont provoqué une certaine panique. Les actions de Target ont chuté de 25 % tandis que celles de Walmart ont cédé 7 %, après avoir perdu 11 % mardi, enregistrant ainsi sa plus forte baisse en près de 35 ans.
Les grands détaillants ont souligné les coûts plus élevés du carburant, du transport et des salaires des employés, tous des éléments qui nuisent aux marges. La faiblesse s’est répercutée sur les cours des actions d’autres détaillants américains, notamment Amazon, Best Buy, Kohl’s et Dollar General.
« L’impression est que si Walmart et Target ne peuvent pas résoudre cela, les autres joueurs n’ont aucune chance », a expliqué M. Currie.
L’exception a été la société mère de Winners, TJX Companies, qui a vu son action prendre 7,1 % après avoir affiché des résultats supérieurs aux attentes.
Dix des onze secteurs du parquet torontois ont retraité, en particulier ceux de la santé et de la consommation discrétionnaire, qui ont cédé 4,4 % et 4,1 % respectivement. Le groupe des biens de consommation de base a reculé de 3,8 %.
Les secteurs de l’énergie, de la finance, de l’industrie, des technologies de l’information et des matériaux ont perdu entre 1,6 % et 2,5 %.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a perdu 2,59 $ US à 107,04 $ US le baril, et celui du gaz naturel a avancé de 6,4 cents US à 8,37 $ US le million de BTU.
Le prix de l’or a lâché 3,00 $ US à 1815,90 $ US l’once et celui du cuivre s’est défait de 6,1 cents US à 4,18 $ US la livre.
Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 77,88 cents US, en baisse par rapport à celui de 77,92 cents US de la veille.