New York appose son sceau d’approbation au projet d’Hydro-Québec

Le projet prévoit la livraison de 10,4 térawattheures d’électricité par année, soit environ le cinquième de la consommation de la ville de New York, pendant une période de 25 ans.
Photo: Spencer Platt Getty Images via Agence France-Presse Le projet prévoit la livraison de 10,4 térawattheures d’électricité par année, soit environ le cinquième de la consommation de la ville de New York, pendant une période de 25 ans.

Hydro-Québec a reçu jeudi le feu vert des autorités de l’État de New York pour approvisionner en hydroélectricité 20 % des besoins de la métropole de l’Est américain.

C’est sur son compte Twitter que la gouverneure de l’État de New York, Kathy Hochul, a fait l’annonce de l’approbation par les autorités américaines du projet d’Hydro-Québec d’exporter 10,4 térawattheures d’électricité pendant une période de 25 ans vers la métropole américaine : « C’est un jour historique pour l’avenir de l’énergie propre à New York. »

La Commission des services publics de New York a en effet approuvé jeudi le contrat liant Hydro-Québec et la New York State Energy Research and Development Authority. Il s’agissait de la dernière étape à franchir du côté américain pour que le partenaire américain de la société d’État — Transmission Developers — amorce la construction de la ligne au cours de l’été 2022.

545 km
C’est la longueur de la ligne de tranport d’électricité enfouie de bout en bout jusqu’à la ville de New York.

« Nous pouvons tous et toutes être fiers aujourd’hui. Les New-Yorkais ont choisi l’hydroélectricité propre du Québec pour répondre à 20 % des besoins en électricité de la plus importante métropole américaine », a souligné Sophie Brochu, p.-d.g. d’Hydro-Québec.

545 km de ligne enfouie

Le projet Champlain Hudson Power Express prévoit la livraison de 10,4 térawattheures d’électricité pendant une période de 25 ans. Cela correspond à la consommation de plus d’un million de foyers, selon les estimations d’Hydro-Québec. L’entente pourrait générer des revenus de 30 milliards $US pour la société d’État.

Le projet prévoit le déploiement d’une ligne de transport de 545 km enfouie de bout en bout jusqu’à la ville de New York. La ligne passera ainsi sous le lac Champlain et, près de New York, sous le fleuve Hudson.

La portion québécoise s’étendra sur 58 kilomètres. Elle reliera le poste Hertel à La Prairie jusqu’à la frontière canado-américaine. « Le point d’interconnexion se fera sous la rivière Richelieu », indique au Devoir Lynn St-Laurent, porte-parole d’Hydro-Québec.

« On doit maintenant obtenir les autorisations de Québec et de la Régie de l’énergie du Canada, parce qu’il s’agit d’un projet transfrontalier. Et une fois qu’on aura les permis en main, on va pouvoir commencer la construction, ajoute-t-elle. On aimerait bien que ça se fasse au printemps 2023. »

Au Devoir, le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Jonatan Julien, a pour sa part qualifié la nouvelle de « très positive » : « On savait qu’on avait un excellent dossier. […] C’est une étape importante, c’est un peu le dernier jalon pour officialiser de manière claire l’exportation d’hydroélectricité vers New York. »

Avec François Carabin

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