La Chaire Ivanhoé Cambridge d’immobilier souffle ses 25 chandelles

Isabelle Delorme
Collaboration spéciale
Un atelier de cocréation, où des gestionnaires et des chercheurs s'assoient autour d’une même table pour discuter de leurs connaissances et comprendre les problématiques des décideurs.
Photo: JBC Média Un atelier de cocréation, où des gestionnaires et des chercheurs s'assoient autour d’une même table pour discuter de leurs connaissances et comprendre les problématiques des décideurs.

Ce texte fait partie du cahier spécial Recherche

La Chaire Ivanhoé Cambridge d’immobilier célèbre son quart de siècle. En plaçant son programme d’anniversaire sous le thème « Penser l’immobilier autrement », le partenariat continue à stimuler les échanges entre les chercheurs et les entreprises des secteurs public et privé, pour accélérer l’innovation dans la gestion et l’investissement en immobilier.

« Je suis surprise de voir à quel point notre idée de plateforme, née il y a 25 ans, correspond encore si bien aux besoins actuels ! » se réjouit Andrée De Serres, titulaire de la Chaire. Ce partenariat entre l’ESG UQAM et Ivanhoé Cambridge (filiale immobilière de la Caisse de dépôt et placement du Québec) était à l’époque une idée audacieuse et novatrice. « On ne faisait que commencer à explorer l’immobilier comme science », souligne Mme De Serres, qui mesure sa chance de collaborer avec l’un des dix plus grands investisseurs immobiliers au monde.

La mission de la Chaire Ivanhoé Cambridge d’immobilier est de « rassembler les experts des milieux universitaires et professionnels, dans le but de mettre en commun leur expérience pour penser l’immobilier autrement et stimuler l’innovation dans l’écosystème immobilier », explique Andrée De Serres. Elle met en place des projets de recherche, des stages d’étudiants auprès de partenaires ou collaborateurs et organise des conférences permettant des regards croisés sur des sujets touchant la gestion et l’investissement.

Des défis constants

 

« L’immobilier, comme domaine de recherche, se doit aussi d’aller au-delà d’une science universitaire en soi. Nous avons besoin de l’appliquer ! » lance Mme De Serres. Les chercheurs apportent les nouvelles connaissances qui permettent aux décideurs d’appuyer leurs choix sur des données scientifiques et de mieux faire face aux grands défis.

Aujourd’hui, l’immobilier doit être durable, intelligent, ancré dans son quartier et en harmonie avec son territoire naturel. « L’un des grands défis autour du bâtiment durable est la lutte contre le changement climatique. Nous étudions par exemple les impacts d’un grand immeuble sur son quartier, les humains, les voisins, les infrastructures de la ville et le territoire naturel, mais aussi le maintien et le développement de la valeur financière de cet immeuble », dit-elle.

L’immeuble intelligent ou smart est également une évolution importante. « L’immobilier se dirige très clairement vers un fort appui numérique », selon Mme De Serres. Ces innovations permettent par exemple de mesurer l’usure des matériaux ou la qualité de l’air intérieur. « Les gestionnaires et les investisseurs doivent être formés aux systèmes de logiciels et savoir comment utiliser ces données afin de prendre les meilleures décisions », note la titulaire de la Chaire.

La force du « U to B »

La Chaire Ivanhoé Cambridge d’immobilier a également développé depuis quelques années des ateliers de cocréation. « Nous mettons des gestionnaires et des chercheurs autour d’une même table pour discuter des connaissances et comprendre les problématiques des décideurs », raconte Andrée De Serres.

Sur les thèmes de la gestion énergétique, le suivi de la performance durable de projet ou encore la mobilité, les échanges répondent à des questions très concrètes sur les priorités ou les processus de prises de décisions.

« Ces ateliers permettent de transférer de nouvelles connaissances, de les appliquer et de les adapter avec les personnes qui sont en mesure de le faire, mais aussi de modifier leur modèle d’affaires ou leur stratégie », décrit Mme De Serres, qui observe des résultats immédiats.

En construisant un réseau local et international de chercheurs, la Chaire est aussi devenue un pôle de recherche et de savoir reconnu à l’échelle mondiale.

Andrée De Serres se décrit avec deux haltères à ses bras : l’un du côté universitaire et l’autre du côté professionnel. Ce rapprochement entre les chercheurs et les entreprises des secteurs public et privé — qu’elle aime appeler le U to B (University to Business) — est pour elle une clé du développement économique et social. Le programme d’anniversaire de la Chaire, qui comprend de nombreuses publications, conférences et webinaires, célèbre le chemin accompli et poursuit ce sillon.

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.

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