Hydro-Québec a indiqué hier qu'il pensait pouvoir déclarer un bénéfice record en 2002, en raison d'une baisse de sa dette, de la hausse de la demande au Québec et de l'augmentation des ventes à court terme aux États-Unis.

La société d'État, un des plus importants producteurs d'électricité en Amérique du Nord, a affiché un bénéfice consolidé net de 227 millions au deuxième trimestre terminé fin juin, en hausse de 102 % contre le bénéfice redressé de 112 millions un an plus tôt. Pour les six premiers mois de 2002, le bénéfice net d'Hydro-Québec a atteint 917 millions, contre 665 millions lors de la même période l'an passé.

Les résultats de 2001 tiennent compte du redressement visant à respecter la nouvelle norme comptable relative à la conversion des devises étrangères. Sans l'effet de ce redressement, le bénéfice net semestriel au 30 juin 2002 aurait présenté une augmentation de l'ordre de 13 % par rapport au résultat publié en juin 2001.

Hydro-Québec a expliqué que son objectif de bénéfice de 1,06 milliard serait vraisemblablement dépassé cette année. «Il y a de bonnes chances pour que nous dépassions ce chiffre», a dit en entrevue Daniel Leclair, vice-président aux finances et chef des services financiers. Il s'agirait d'un profit record pour Hydro-Québec, a-t-il précisé. «Nous sommes cependant prudents en raison de l'effondrement des prix de l'énergie et du fait que nous sommes à la merci de la météo pour l'hiver prochain», a-t-il dit, soulignant qu'Hydro comptait sur la période de l'hiver au Québec pour générer une bonne partie de ses revenus de vente d'électricité.

Pour la première moitié de 2002, les ventes s'inscrivent cependant en baisse à 6,56 milliards, comparativement à 6,75 milliards l'an dernier. Le chiffre d'affaires, qui inclut aussi les ventes d'électricité aux États-Unis, a reculé de 2,8 % en raison de la réduction du prix des achats d'électricité aux États-Unis et de la baisse du coût des achats de gaz naturel. Pour le deuxième trimestre, les revenus passent de 2,91 milliards, en 2001, à 2,98 milliards cette année. Ces résultats positifs du trimestre, selon Hydro, sont surtout attribuables à une augmentation de la demande de la clientèle québécoise, à une augmentation des ventes d'électricité à court terme sur les marchés américains ainsi qu'à la réduction de la dette.

Les résultats traduisent également une baisse de 358 millions des frais financiers, à 1,56 milliard. «Cette amélioration s'explique par le refinancement de la dette à des taux plus avantageux, ainsi que par l'application rétroactive de la nouvelle norme comptable relative à la conversion des devises étrangères», peut-on lire dans le communiqué.

Daniel Leclair a expliqué qu'Hydro entendait consolider et poursuivre la maintenance de son réseau hydroélectrique d'ici les prochains mois.