Soutien inattendu aux organismes communautaires

Les organismes communautaires font l’objet d’une attention inédite dans ce budget où on leur alloue 149 millions de dollars de plus cette année, l’équivalent d’une hausse de 30 % du soutien gouvernemental sur cinq ans.
Ces organismes constituent « une pierre angulaire du filet social québécois », souligne le ministre dans le budget qui reconnaît en outre le rôle crucial qu’ils ont joué durant la pandémie auprès des gens qui avaient besoin d’aide.
Ces sommes visent à financer non seulement des projets spécifiques, mais la mission même des organismes, incluant les salaires, les loyers et les frais de téléphones et d’Internet. Un choix qui devrait être accueilli très favorablement par les 5000 organismes communautaires québécois qui reprochent depuis des années au gouvernement de ne financer que les nouveaux projets.
Même Québec solidaire a dû reconnaître mardi que c’était du jamais vu en termes de soutien au communautaire. « C’est un pas dans la bonne direction », a concédé la co-chef du parti Manon Massé qui plaide par ailleurs que le réseau réclamait quatre fois plus.
Prenant acte de la vague des féminicides et des recommandations de la Commission Laurent sur les droits de l’enfant, le gouvernement a fait en sorte que les nouveaux fonds profitent particulièrement aux organismes qui interviennent en violences sexuelles et conjugales (18,8 millions de plus cette année).
Pour savoir plus sur le budget du Québec
Québec libère également des fonds pour financer de nouveaux organismes (54 millions sur cinq ans) dans trois secteurs particuliers : la défense de droits, l’immigration et les services aux jeunes anglophones.
Signe que le rôle de ces organismes n’est pas appelé à diminuer, le budget a même débloqué 1,5 million pour « encourager le bénévolat chez les jeunes dans les établissements scolaires ».
Enfin, à nouveau cette année, le budget fait état du vieillissement de la population qui pèse de plus en plus sur les services sociaux et les proches aidants. Ces derniers seront dès lors mieux soutenus via des services de répit et l’organisme l’Appui qui leur vient en aide (37,9 millions).