Marchés boursiers - L'optimisme semble être de retour
Toronto — Les valeurs de la Bourse de Toronto ont fait un sprint à quelques minutes de la fermeture de la séance d'hier, permettant au principal indice du parquet de progresser de plus de 100 points avec des gains marqués sur les titres des technologies et de l'énergie.
L'indice S&P/TSX a ainsi gagné 125,43 points, soit 1,93 %, pour clôturer avec 6612,16 points et effacer en une journée les pertes consécutives des quatre dernières séances.«Je crois qu'il ne s'agit que d'achat sur les titres qui ont le plus souffert», a observé Elvis Picardo, stratège en chef des marchés chez Global Securities.
Le sous-groupe des technologies de l'information a progressé de 3,9 %, l'optimisme semblant principalement émaner des résultats trimestriels encourageants publiés plus tôt cette semaine par le géant américain Cisco
Tous les sous-groupes du TSX ont enregistré des gains, notamment celui du secteur de l'énergie, qui a progressé de 3,6 %. «C'est un secteur qui a beaucoup perdu [ces derniers temps] même si ses données fondamentales ne le justifiaient pas», a noté Elvis Picardo.
Aux États-Unis
Les marchés boursiers américains ont clôturé en hausse hier pour la troisième séance d'affilée. Le plan de sauvetage de 30 milliards $US pour le Brésil a bénéficié aux groupes bancaires comme Citigroup et les investisseurs sont partis à la chasse aux bonnes affaires.
Wall Street a d'abord hésité en début de séance, avant de s'orienter résolument en hausse: les investisseurs craignent de rater le train de la hausse après la dégringolade des cours du mois dernier. Le marché profite de l'espoir d'une baisse des taux de la Réserve fédérale cette année après une série d'indicateurs faisant craindre un essoufflement de la reprise.
Les résultats affichés par le premier équipementier de réseaux mondial Cisco Systems cette semaine a également contribué à restaurer un certain optimiste au sein des technologiques.
Le Dow Jones s'est adjugé 255,87 points, soit 3,03 %, à 8712,02 points, après avoir gagné plus d'un pour cent dans les premiers échanges avant de retourner à la baisse. L'indice a récupéré plus de 5 % au cours des deux précédentes séances.
Le Standard & Poor's 500 a pris 28,69 points (3,27 %) à 905,46 points. Le Nasdaq a avancé de 35,62 points (2,78 %) à 1316,52 points, après avoir hésité entre hausse et baisse en séance et repris plus de 6 % mardi et mercredi.
«Les intervenants sentent que nous sommes proches d'un plancher après avoir fortement remontés», explique Matt Holscher, responsable de transactions sur le Nasdaq chez WR Hambrecht. «La première phase, c'étaient des rachats de découverts. Les investisseurs se risquent désormais sur le marché et se disent que c'est peut-être le bon moment pour s'engager.»
Les indicateurs du jour ont contribué à disperser une partie de la morosité de Wall Street. La baisse des prix à la production annoncée pour juillet laisse à la Fed une situation dégagée sur le front de l'inflation avant la réunion de son comité de politique monétaire (FOMC) du 13 août. Le marché espère que la banque centrale abaissera ses taux, déjà à des plus bas de 40 ans après 11 diminutions l'année dernière, pour relancer l'économie. L'annonce d'un recul des inscriptions au chômage la semaine dernière est venue montrer que le marché du travail s'améliore lentement.
Citigroup et J. P. Morgan Chase, qui ont prêté de l'argent au Brésil, ont largement bénéficié de l'annonce d'un renflouement de la première économie sud-américaine par le Fonds monétaire international. Le spectre d'une cessation de paiement du Brésil sur sa dette publique de 250 milliards $US s'est ainsi éloigné. Citigroup a flambé de 7,55 % à 33,90 $US et J. P. Morgan, de 9,69 % à 26,37 $US.
Les actions des entreprises brésiliennes cotées aux États-Unis se sont envolées, à l'image de Brasil Telecom, en hausse de 14,5 %.