La multinationale allemande BASF va établir une usine de fabrication et de recyclage de batteries pour véhicules électriques à Bécancour, dans le Centre-du-Québec.

L’entreprise a annoncé vendredi qu’elle avait trouvé un terrain à Bécancour pour y établir son usine.

« L’acquisition de ce terrain est nécessaire pour avancer notre stratégie d’agrandir notre empreinte dans les régions clés afin de mieux servir nos clients », a indiqué Peter Schuhmacher, président de la division Catalysts.

Le projet doit être terminé d’ici 2025 et est sujet à l’obtention des approbations réglementaires. L’usine pourra atteindre une capacité de production de 100 000 tonnes de matériaux de cathodes de batteries par an.

BASF estime que l’emplacement de Bécancour est « idéal ». « Le nouveau site offre les conditions pour une logistique hautement efficace et pourra s’appuyer sur le prix concurrentiel de l’hydroélectricité, ce qui permettra de réduire son empreinte environnementale par rapport à des entreprises comparables. »

L’annonce marque un jalon important dans le développement de la filière de la batterie, a déclaré le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon. « C’est un nouveau chapitre vers une filière qui va transformer éventuellement nos minéraux jusqu’à la batterie, a-t-il dit sur Twitter. C’est un ambitieux projet qui va marquer l’économie du Québec pour les prochaines décennies. »

Le géant industriel BASF emploie près de 111 000 personnes à travers le monde. L’entreprise a réalisé des ventes de près de 78,6 milliards d’euros en 2021, soit l’équivalent de près de 110 milliards de dollars.

En octobre, le premier ministre, François Legault, avait déclaré que les projets, dans la filière de la batterie, étaient évalués entre 2 et 3 milliards de dollars.