La Banque Nationale profite de l’hyperactivité sur les marchés financiers

La plupart des segments de la banque ont mieux fait que prévu, mais c’est la division Marchés des capitaux qui explique en grande partie les résultats financiers supérieurs aux attentes.
Photo: Olivier Zuida Le Devoir La plupart des segments de la banque ont mieux fait que prévu, mais c’est la division Marchés des capitaux qui explique en grande partie les résultats financiers supérieurs aux attentes.

La Banque Nationale profite de l’hyperactivité de ses clients dans les marchés des capitaux. L’institution financière montréalaise a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes. La division Marchés financiers affiche un bénéfice net de 307 millions au premier trimestre (terminé le 31 janvier), ce qui représente une croissance de 20 % par rapport à la même période l’an dernier.

Si la volatilité boursière a poussé les clients à se montrer plus actifs dans le marché des capitaux, la direction a été questionnée à plus d’une reprise sur la possibilité qu’une intensification de la volatilité dans la foulée de l’invasion en Ukraine puisse devenir un vent de face, lors d’une conférence visant à discuter des plus récents résultats financiers.

« C’est dur à dire, répond Denis Girouard, premier vice-président à la direction des Marchés financiers. Le marché est si erratique et volatil. Ça va être difficile de dire à quoi s’attendre pour le trimestre en cours. C’est correct pour le moment. Je ne peux pas vraiment en dire plus. Dans le contexte actuel, demain pourrait être très différent d’aujourd’hui. »

La plupart des segments de la banque ont mieux fait que prévu, mais c’est la division Marchés des capitaux qui explique en grande partie les résultats financiers supérieurs aux attentes, résume Mike Rizvanovic, de Stifel GMP. « Nous croyons toutefois que les résultats hors normes des marchés des capitaux vont se modérer dans le futur. »

Le bénéfice ajusté par action était de 2,65 $, comparativement à 2,15 $ à la même période l’an dernier. Les analystes s’attendaient à un bénéfice ajusté par action de 2,23 $, selon la firme Refinitiv. Le bénéfice net atteint 932 millions au premier trimestre de 2022, comparativement à 761 millions au trimestre correspondant de l’exercice 2021.

Lors de l’appel, Laurent Ferreira, président et chef de la direction, a dit surveiller de près la situation économique et géopolitique, mais il croit que les perspectives économiques demeurent favorables au Québec. « Le Québec reste en bonne posture avec un taux d’épargne supérieur à la moyenne canadienne, un bas taux de chômage et une économie diversifiée. »

Signe de la reprise, la valeur des transactions sur les cartes de crédit personnel a atteint un sommet de trois ans, rapporte Lucie Blanchet, première vice-présidente à la direction des Particuliers et de l’expérience client. Elle note que la part du paiement sur le solde continue d’être élevée. « C’est au même seuil que durant la pandémie. Il reste encore beaucoup de liquidité dans les comptes d’épargne qui sont utilisés à cette fin, et les consommateurs demeurent prudents. »

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