Toronto — Le titre de la Compagnie de la Baie d'Hudson a largué près du quart de sa valeur hier, foudroyé par sa révision à la baisse de ses prévisions de résultats pour le deuxième trimestre, tandis que des anciens employés d'une chaîne de magasins à rayons rachetée par La Baie il y a 23 ans ont déposé une poursuite contre la compagnie.

Le titre de la première chaîne de grands magasins et plus vieille société au Canada a cédé 2,85 $, soit 23,5 %, à 9,25 $ hier à la Bourse de Toronto, après avoir touché en cours de séance un niveau plancher pour les 12 derniers mois.

La Baie avait indiqué mardi en fin de journée s'attendre à un bénéfice d'entre zéro et deux cents l'action pour le deuxième trimestre, en excluant les gains exceptionnels, contre un bénéfice de 10 cents l'action pour la même période l'an dernier. La compagnie a en outre évoqué les piètres ventes des magasins de sa chaîne à rabais Zellers pour justifier la révision à la baisse des perspectives.

Les analystes estiment par ailleurs qu'après l'avertissement sur résultats qui a entraîné la chute du titre hier matin, l'annonce de la poursuite est venue achever tout espoir de voir l'action se redresser en cours de séance. «La poursuite est venue aggraver la situation. Cela ajoute beaucoup d'incertitude», a indiqué Bob Gibson, analyste chez Maison Placements, à Toronto.

Un regroupement d'anciens employés de Simpsons, une chaîne de magasins à rayons acquise par La Baie en 1979, ont indiqué hier qu'ils avaient déposé une poursuite de 75 millions, alléguant que la compagnie avait détourné une partie des sommes de leur fonds de retraite vers les fonds de retraite des autres filiales de La Baie. Ils ont indiqué dans un communiqué que, depuis 1994, La Baie aurait détourné les surplus de la caisse de retraite des employés de Simpsons vers les caisses de retraite des employés de Kmart et de Zellers, deux chaînes acquises par La Baie après le rachat de Simpsons.

Aucun porte-parole de La Baie n'était disponible hier pour commenter la poursuite.