Québec investit 2,5 millions pour stimuler la reprise

Catherine Couturier
Collaboration spéciale
Le fonds vise  à stimuler l’organisation d’événements d’affaires à court terme. Sur la photo, on aperçoit l’une  des salles de réunion du parc de la Rivière-des-Mille-Îles, à Laval.
André Chevrier Le fonds vise à stimuler l’organisation d’événements d’affaires à court terme. Sur la photo, on aperçoit l’une des salles de réunion du parc de la Rivière-des-Mille-Îles, à Laval.

Ce texte fait partie du cahier spécial Tourisme d'affaires

Question de donner un peu d’oxygène au milieu du tourisme d’affaires, le ministère du Tourisme a lancé en décembre le Fonds de développement en tourisme d’affaires. L’objectif ? Appuyer la relance du secteur, durement frappé par la COVID-19.

Lancé le 6 décembre 2021 (avant qu’une autre vague de mesures ne frappe le milieu), le Fonds de développement en tourisme d’affaires (FDTA) est un fonds gouvernemental de 2,5 millions de dollars créé par le ministère du Tourisme.

« Le tourisme d’affaires est un secteur très important pour l’économie québécoise, et notre gouvernement agit concrètement pour le soutenir dans sa relance et son retour à la croissance. Rappelons que c’est le plus lucratif des segments touristiques », affirmait la ministre du Tourisme, Caroline Proulx, par voie de communiqué.

Après la valse d’ouvertures et de fermetures et l’obligation d’annuler de nombreux congrès et événement d’affaires, le gouvernement Legault envoie avec ce fonds un signal de sa volonté de remettre les événements d’affaires sur les rails. La reprise progressive s’entame d’ailleurs dès lundi, avec les réunions d’affaires, les assemblées et les congrès permis à une capacité de 50 % de la salle ou un maximum de 500 personnes, et sans limites de capacité dès le 28 février pour les réunions d’affaires et les assemblées, et le 14 mars pour les congrès.

Donner de l’oxygène

« C’est un fonds pour donner un peu de souffle au tourisme d’affaires », explique Geneviève Roy, présidente-directrice générale de Tourisme Laval. C’est en effet à son organisation que le ministère a confié la gestion du FDTA, en raison de son expertise — Tourisme Laval avait géré la démarche de stratégie en tourisme d’affaires du ministère du Tourisme en 2019. L’organisme, en collaboration avec un comité de direction composé de représentants de l’industrie touristique et du ministère du Tourisme, fait la promotion du FDTA et gère les demandes de subventions.

Le fonds a entre autres pour objectif de stimuler à court terme la demande pour des événements d’affaires au Québec, de pallier l’augmentation des coûts causés par la pandémie et de soutenir les organisateurs d’événements d’affaires dans l’adaptation de leur expérience. L’argent obtenu pourrait par exemple permettre aux organisateurs de diminuer leur engagement financier ou d’absorber les nombreuses dépenses liées aux mesures sanitaires. « De mémoire, c’est la première fois qu’un tel fonds s’adresse à des organisateurs de congrès », avance Mme Roy.

La réponse sur le terrain au lancement du FDTA a été très positive, et Tourisme Laval a reçu plusieurs demandes lors du premier appel de projets. « Comme on a dû tout refermer, ça n’a pas aidé à inciter au dépôt de demandes, mais avec les récentes annonces, ça devrait repartir », indique Mme Roy, dont l’organisme multiplie les démarches pour faire mieux connaître ces fonds. Un deuxième appel est en cours.

Stimulation rapide

 

L’événement doit se dérouler d’ici le 31 décembre 2022 et ne doit pas être déjà confirmé au moment du dépôt de la demande. « Le but est de stimuler et d’encourager, à court terme, l’organisation de nouveaux événements », précise Geneviève Roy.

Tous les organisateurs de congrès, qu’ils soient des organismes à but lucratif ou non, des coopératives, des communautés ou des nations autochtones, peuvent bénéficier du FDTA. Les organisateurs peuvent présenter une demande si les coûts totaux de l’événement sont d’au moins 50 000 $ (un montant modéré dans le milieu), et qu’il génère 40 nuitées et plus (peu importe leur répartition). Les dépenses jugées admissibles doivent représenter au moins 50 % des coûts, et le maximum de la subvention est de 25 000 $, un coup de pouce vraiment intéressant pour les organisateurs.

« Ce n’est pas un prêt », souligne Mme Roy. Les organismes peuvent consulter le Guide du demandeur en ligne pour tous les détails. Les organisateurs intéressés doivent toutefois faire vite : ils ont jusqu’au 1er mars pour envoyer leur demande.

Relancer la chaîne

 

L’arrêt des événements d’affaires a porté un dur coup à plusieurs intervenants. En effet, ce n’est pas juste les gens d’affaires et les employés qui sont touchés par la crise : « Toute une chaîne de fournisseurs bénéficie des retombées économiques d’un congrès : location de salle, d’équipement audiovisuel, restaurateurs, conférenciers engagés, techniciens, location de chambre d’hôtel, etc. », rappelle Mme Roy.

Subventionner l’organisation d’un événement d’affaires permet par ricochet de soutenir toute la communauté et tous les maillons de la chaîne. « Des moteurs économiques », ajoute Mme Roy. Le FDTA, espère-t-elle, sera un incitatif intéressant pour les organisateurs qui hésitaient à programmer un événement.

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.

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