Montréal et Québec reprennent le rythme des congrès

Jean-Benoît Nadeau
Collaboration spéciale
Lancé en 2019, le Lab événementiel du Palais des congrès de Montréal rassemble des entreprises qui conçoivent des expériences personnalisées, dont MASSIVart et ses services de scénographie.
Palais des congrès de Montréal Lancé en 2019, le Lab événementiel du Palais des congrès de Montréal rassemble des entreprises qui conçoivent des expériences personnalisées, dont MASSIVart et ses services de scénographie.

Ce texte fait partie du cahier spécial Tourisme d'affaires

La pandémie n’a pas complètement freiné les activités du Palais des congrès de Montréal et du Centre des congrès de Québec, dont les calendriers se sont regarnis. Québec aura repris son rythme de croisière en mai tandis que Montréal aligne 180 événements pour le reste de l’année 2022.

« Ça va représenter 210, 215 millions de dollars de retombées », prévoit Stéphanie Lepage, directrice du marketing et des communications au Palais des congrès de Montréal (PCM). « Les quatre plus gros congrès internationaux de l’été accueilleront entre 10 000 à 25 000 participants. »

Le Centre des congrès de Québec (CCQ) ne sera pas en reste. Rien qu’en juin, trois congrès internationaux réuniront des spécialistes de la kinésiologie, de l’agroforesterie et de l’agro-géoinformatique. « Malgré des périodes plus tranquilles durant la pandémie, nous n’avons jamais arrêté de signer des contrats », révèle Ann Cantin, directrice aux communications et à la mise en marché. « La majorité des organisateurs n’ont jamais voulu annuler. Ils préféraient reporter. »

Se démarquer dans la course

 

« Le téléphone sonne, on continue de confirmer des congrès et de gagner des candidatures », annonce Stéphanie Lepage. En 2020, pour la quatrième année consécutive, Montréal a été désignée première destination pour les congrès internationaux du continent selon le palmarès de l’Union des associations internationales, bien avant New York, Washington et Chicago.

210 à 215 millions
Ce sont les retombées attendues en dollars par le Palais des congrès de Montréal pour l’année 2022.

Elle explique que Montréal a reçu en janvier 2022 l’accréditation du Conseil consultatif sur les biorisques globaux (GBAC Star, selon son sigle anglais). « Il s’agit d’un protocole de désinfection et de pratiques sanitaires exemplaires. C’est la seule accréditation du genre pour les installations et nous avons été le premier centre de congrès québécois à l’obtenir. »

Selon Ann Cantin, les mesures de distanciation et les masques posent moins de problèmes aux organisateurs d’événements que l’incertitude quant aux interdictions de rassemblement et l’accès aérien. Elle affirme que le CCQ a développé ses propres méthodes qui lui permettront de composer avec les prochaines vagues. « Grâce à notre capacité à recevoir quatre événements simultanés, nous avons pu développer un concept d’“événements bulles” où l’on déplaçait les conférenciers entre les groupes de 250 personnes. »

À Montréal, on croit que la dimension hybride des congrès se maintiendra. « Parce que c’était déjà commencé avant la pandémie. Mais surtout parce que les organisateurs veulent élargir leur audience pour maximiser les retombées intellectuelles et sociales de leur événement », précise Stéphanie Lepage.

Photo: Palais des congrès de Montréal L'un des studios de production audiovisuelle

Le PCM s’est donc doté de sept studios de production audiovisuelle de niveau professionnel. « On est en mesure de conseiller nos clients sur la meilleure plateforme à utiliser. »

Ann Cantin a, quant à elle, des doutes sur le niveau d’intérêt pour la formule hybride. « Pour les grandes organisations, les congrès sont une source importante de revenus et de renouvellement des adhésions. Et elles espèrent toutes tenir leur événement en présence. Il s’est toujours fait de la vidéo, mais les clients n’aiment pas ça. C’est cher, ça demande une grosse planification et deux ans de Zoom et de Teams, c’est “plate”. »

Efforts de positionnement

 

Pour défendre sa position et gagner des parts de marché, Ann Cantin explique que le CCQ mobilise sa direction expérience client dès la planification d’un événement.

« Depuis le 13 mars 2020, on n’a jamais arrêté de communiquer avec les clients, en leur faisant des coucous ou en leur envoyant des recettes de cabanes à sucre. On a travaillé les avantages de la destination, qui sont incomparables. Il n’y a pas une ville sur le continent qui nous ressemble. »

À Montréal, on tient absolument à conserver le premier rang. Certes, la métropole profite d’avantages qui plaisent aux grandes associations internationales : ville sécuritaire, « marchable », culturelle et bilingue, pas trop grosse ni trop chère, avec une excellente desserte aéroportuaire.

Mais pas question de s’asseoir sur ses lauriers non plus. « La collaboration avec Tourisme Montréal et la Chambre de commerce est excellente, et nous tissons des liens plus étroits avec le Quartier des spectacles », affirme Stéphanie Lepage.

Depuis 2019, le Palais des congrès de Montréal joue une nouvelle carte : le Lab événementiel. Il s’agit d’une structure souple de 12 entreprises locales sélectionnées pour offrir un service personnalisé aux organisateurs.

Certains de ces services concernent directement la gestion de l’événement, comme le service de localisation d’hébergement de Stay22, la mesure d’expérience cognitive des participants de RE-AK, l’enrichissement des échanges entre participants de BrainDate ou l’optimisation des salles de bain de Les Cabinets. Mais il y a aussi MASSIVart et ses services de scénographie et les expériences olfactives de Simulation Déjà Vu.

« Ça marche très fort, dit Stéphanie Lepage. L’idée est d’offrir aux congressistes une expérience montréalaise unique et mémorable. » 

Ce contenu spécial a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.

À voir en vidéo