Une année 2022 pleine d’incertitudes pour les événements d’affaires

Kim Renaud-Venne
Collaboration spéciale
Tourisme d’affaires Québec espère qu’au plus tard à la fin du printemps, le milieu du tourisme d’affaires reprendra progressivement une cadence normale.
Photo: Getty Images Tourisme d’affaires Québec espère qu’au plus tard à la fin du printemps, le milieu du tourisme d’affaires reprendra progressivement une cadence normale.

Ce texte fait partie du cahier spécial Tourisme d'affaires

Selon une enquête effectuée en décembre dernier par Tourisme d’affaires Québec (TAQ) auprès des gestionnaires de sites événementiels et des entreprises organisatrices d’événements d’affaires, l’année 2022 s’annonçait pleine de promesses avant l’annonce de la suspension des activités le 20 décembre dernier.

Alors que près de 60 % des organisateurs ont reporté l’an passé leurs activités pour l’année 2022, 40 % des établissements ont récemment dû faire face à des demandes d’annulation et à des reports pour des événements qui étaient planifiés au trimestre d’hiver en raison du variant Omicron et des mesures sanitaires en place à ce moment-là.

TAQ prévoyait ainsi une tendance de « dernière minute » pour les réservations cette année, et ce, bien avant que le gouvernement n’annonce la reprise des activités à compter du 21 février. Les périodes de pointe envisagées pour l’organisation d’un événement d’affaires sont au printemps et à l’automne prochains. Si la situation pandémique se dégrade, les reports pourraient aller jusqu’au quatrième trimestre.

60 %

C’est le pourcentage d’organisateurs d’événements d’affaires qui ont reporté l’an passé leurs activités pour l’année 2022.

Les défis liés à la rareté des travailleurs ont également poussé 46 % des établissements répondants à refuser des événements d’affaires, et même à limiter la taille de leurs groupes. L’enquête révèle que la crise sanitaire et la pénurie de main-d’œuvre ont entraîné des répercussions sur la santé financière des entreprises : près de sept organisateurs sur dix ont indiqué une augmentation de leurs prix. Cette hausse est particulièrement notable du côté des aliments, des salles et des services connexes.

TAQ espère qu’au plus tard à la fin du printemps, le milieu du tourisme d’affaires reprendra progressivement une cadence normale afin de retrouver celle de 2019, une année record en matière d’événements.

L’hybride, une formule précieuse

La grande conférence en ligne de Tourisme d’affaires Québec « Les tendances dans l’industrie des congrès et des événements d’affaires », animée par Caroline Lepage, vice-présidente d’AGORA OPUS3, en décembre dernier, a également fait ressortir plusieurs éléments quant à l’avenir du secteur. La rencontre a permis de constater que le mode virtuel comportait plusieurs avantages. Parmi les principaux, il y a la facilité de collecter des données et de produire de nouvelles sources de revenus.

Cela dit, les événements en présentiel semblent préférables entre autres pour les congrès et les colloques puisqu’il s’agit d’activités importantes de réseautage pour les participants.

Il a été noté cependant que les événements virtuels ne sont pas moins dispendieux que ceux en présentiel. Même si les participants ne dépensent pas pour leur déplacement et l’hébergement, du côté de l’organisateur, l’événement virtuel demeure tout aussi coûteux.

Selon Mme Lepage, la formule hybride est quant à elle intéressante, mais il faut que cette option rejoigne le plus de participants possible, en mettant à profit les deux modes, et qu’elle soit rentabilisée.

D’autres grandes tendances ont été rapportées durant ce rendez-vous regroupant des représentants de destinations touristiques, de sites événementiels et d’entreprises organisatrices. L’événement sera de plus en plus pensé selon un « plan de contenu 360 » qui mise sur l’utilisation des réseaux sociaux et les outils de communication. Le modèle du « traditionnel congrès d’une durée de 2 jours et demi » sera également revu puisque le format hybride prendra davantage de place.

Le virtuel constitue finalement un atout majeur en matière d’engagement, d’accessibilité, d’inclusivité et de diversité, sachant que les possibilités créatives sont vastes (accès à des experts du monde entier, offre de traduction simultanée, élaboration de jeux en direct, etc.).

Ce contenu spécial a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.

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