Pas de commission parlementaire sur la fièvre immobilière au Québec

Andrés Fontecilla avait déposé en mars dernier un mandat d’initiative pour la tenue d’une commission parlementaire sur la fièvre immobilière.
Photo: Annik MH de Carufel Archives Le Devoir Andrés Fontecilla avait déposé en mars dernier un mandat d’initiative pour la tenue d’une commission parlementaire sur la fièvre immobilière.

Il n’y aura pas de commission parlementaire pour étudier la question de la surchauffe immobilière, a tranché le gouvernement de la Coalition avenir Québec mardi matin. Tandis que la ministre Andrée Laforest a récemment réitéré qu’il n’y a pas de crise du logement, Québec solidaire déplore que le gouvernement décide « de rester les bras croisés » malgré la « surchauffe du marché. »

Alors que les loyers grimpent à vue d’œil et que le marché de l’immobilier s’emballe partout au Québec, le député de Laurier-Dorion et responsable de Québec solidaire en matière de logement, Andrés Fontecilla, avait déposé en mars dernier un mandat d’initiative pour la tenue d’une commission parlementaire sur la fièvre immobilière. Le vote, qui devait à l’origine avoir lieu lundi dernier, a finalement été repoussé à cette semaine et s’est soldé par un refus du gouvernement.

De l’avis de la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation du Québec, Andrée Laforest, c’est un enjeu qui doit être réglé en collaboration avec le gouvernement fédéral. « De notre côté, on accélère les programmes de construction de logements sociaux et de suppléments au loyer », souligne-t-elle, ajoutant qu’elle travaille aussi main dans la main avec son collègue au ministère des Finances, Éric Girard, pour répondre à ces « défis importants » qui les « préoccupent ».

« C’est important de [noter] que tout le temps qu’on passerait en Commission, peut-être que c’est du temps qui est important pour s’occuper de nos locataires », plaide la ministre.

Mais de son côté, M. Fontecilla estime qu’« au lieu de faire de l’aveuglement volontaire, la CAQ devrait prendre cette situation au sérieux avant qu’elle ne devienne hors de contrôle et que les familles de classe moyenne finissent par en payer le gros prix. »

Le député solidaire appelle le gouvernement à se mettre « en mode solution dès maintenant » et à soumettre « un plan digne de ce nom pour contrer la spirale immobilière ». Entre autres, Québec solidaire demande que soit rendue obligatoire la divulgation des promesses d’achat en contexte d’offres multiples pour rendre les surenchères transparentes, mais aussi de rendre les inspections obligatoires, et d’interdire le renoncement à la garantie légale lors de l’achat d’une propriété, sauf en cas de succession.

À voir en vidéo