Bombardier demande le soutien de Québec pour faire face à la pandémie

Faute d’une aide fédérale destinée spécifiquement au secteur aéronautique, ce que demandent plusieurs acteurs de l’industrie, Bombardier se tourne vers Québec pour explorer des formes d’appui qui permettraient de combattre les conséquences de la pandémie.
Selon une entrée effectuée jeudi au Registre des lobbyistes, le fabricant d’avions d’affaires cherche plus particulièrement à parler aux ministères de l’Économie, des Finances, de la Santé, des Transports ainsi qu’à Investissement Québec, dont le grand patron s’est récemment montré perplexe face à l’inaction du gouvernement fédéral.
Bombardier, dirigée depuis avril 2020 par l’ex-p.-d.g. d’Hydro-Québec, Éric Martel, souhaite que des « mesures temporaires ou permanentes soient prises, telles que des changements législatifs ou réglementaires, des mesures fiscales ou d’autres mesures de soutien aux entreprises dans le secteur aéronautique, dans le secteur du transport, ou en général, pour naviguer à travers les défis liés à la pandémie de COVID-19 ».
Selon l’entreprise, qui a annoncé en juin 2500 mises à pied pour s’ajuster à une baisse prévue de 30 % des livraisons d’avions d’affaires, cela aurait pour objectif de « maintenir les emplois et les opérations, de faciliter la gestion des flux de trésorerie, de faciliter les livraisons de nos produits, et d’assurer la pérennité des fonds de pension ».
Québec et la direction de Bombardier ont en effet tenu « plusieurs rencontres […] sur une multitude de sujets reliés à la santé de l’industrie », a indiqué au Devoir le cabinet du ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, sans fournir de détails. « Certaines rencontres ont été organisées à la demande du gouvernement. À ce stade-ci, il n’y a rien à divulguer à propos d’une aide quelconque. »
Bombardier s’est recentrée sur les avions d’affaires après avoir cédé plusieurs divisions pour redresser son bilan, mais la pandémie l’empêche maintenant de faire des prévisions financières.
La compagnie est également en train de vendre à Alstom sa division Transport, qui fabrique des systèmes de transport en commun.