Québec verse 263 millions à Montréal

Les livres de la Ville de Montréal se portent un peu mieux : le gouvernement Legault a annoncé mardi le versement de 263 millions pour aider la municipalité à surmonter la deuxième vague de la COVID-19, soit près du tiers de l’enveloppe dévoilée fin septembre pour l’ensemble des villes du Québec.
En données | Nos contenus interactifs sur la COVID-19
- Notre tableau de bord sur l'évolution de la pandémie, revu et amélioré
- La carte des régions à risque au Québec, mise à jour en temps réel
- Le petit lexique des couleurs de la pandémie
- La liste des écoles touchées par la COVID-19
- Comment le coronavirus a-t-il progressé dans différentes nations?
- Nos journalistes scientifiques en action
La somme permettra à Montréal d’affronter les différents coûts entraînés par la pandémie, qu’il s’agisse de l’aide aux itinérants, de la gestion des mesures sanitaires et de la perte de revenus. « Cette aide est absolument nécessaire », a dit la mairesse de Montréal, Valérie Plante, lors d’une conférence de presse avec la ministre déléguée aux Transports et ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal, Chantal Rouleau, et la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest. « Pour vous donner un ordre de grandeur, ce sont 85 millions de dollars qui ont été engagés par la Ville pendant la première vague pour trouver des solutions à des problématiques qui étaient émergentes », a poursuivi Mme Plante.
L’aide aux itinérants, par exemple, a représenté pendant la première vague une somme de 26 millions, laquelle est allée à des centres de jour, des refuges de nuit, à de l’aide alimentaire, etc., a précisé Mme Plante. L’administration a déjà annoncé un gel des taxes foncières pour 2021. Le déficit anticipé de la Ville de Montréal, en date du 31 août, se situe entre 109 et 129 millions, en dépit de mesures de contrôle budgétaires de 123 millions déployées dès le mois d’avril. « Force est d’admettre que les dépenses s’accumulaient, et que la capacité de payer de Montréal était assez limitée », a-t-elle affirmé. Le montant annoncé mardi « nous donne beaucoup plus de possibilités ».
Cette aide est absolument nécessaire
L’enveloppe réservée à la Ville a été déterminée en fonction du poids démographique de Montréal et des répercussions entraînées par la pandémie, a indiqué la ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal, Chantal Rouleau. « L’objectif est d’éviter aux contribuables et aux entrepreneurs de la métropole de subir des hausses de fardeau fiscal et des réductions de services, et d’éviter à la Ville d’alourdir leur niveau d’endettement », a dit Rouleau.
La Ville de Montréal compte toujours déposer son prochain budget au mois de novembre, a dit Mme Plante.
L’enveloppe de 800 millions pour les villes annoncée à la fin du mois de septembre avait été grandement saluée par la classe politique. Les administrations municipales font face à de « fortes pressions budgétaires » qui surviennent au moment où les services doivent continuer à être offerts dans un contexte de deuxième vague et de relance, avait affirmé la présidente de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), Suzanne Roy, également mairesse de Sainte-Julie.
À cette somme s’est ajouté 1,2 milliard pour appuyer les transports en commun, de même qu’une enveloppe réservée de 300 millions pour d’éventuels besoins. La répartition de celle-ci fera l’objet de décisions au courant de l’hiver qui vient.