Groupe Dynamite se place à l’abri de ses créanciers

Le propriétaire des enseignes Garage et Dynamite a imité de nombreux détaillants du secteur de la mode en se plaçant à l’abri de ses créanciers dans le but de procéder à une restructuration.
Dans un communiqué diffusé mardi, le président exécutif du Groupe Dynamite, Andrew Lufty, a souligné que les six derniers mois, marqués par la pandémie de COVID-19, avaient « accéléré l’avènement d’une révolution numérique », ce qui oblige l’entreprise à « rapidement corriger » son modèle d’affaires. Celui-ci a ajouté qu’il n’y aurait « aucun impact » sur les 530 employés du siège social et de l’entrepôt, et un impact « minimal » sur les 3800 salariés des magasins, qui pourront être réaffectés ailleurs en cas de fermeture d’une boutique.
Aux États-Unis, où elle est présente, la société demandera également une « reconnaissance provisoire » en vertu du chapitre 15 du Code américain des faillites.
Groupe Dynamite, dont le siège social se trouve à Montréal, a vu le jour en 1975 et exploite plus de 300 magasins coiffés des enseignes Garage et Dynamite en Amérique du Nord. Alors qu’elle table sur un plan de restructuration « complet » après s’être tournée vers la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies, l’entreprise compte continuer à exploiter ses boutiques ainsi que ses plateformes transactionnelles en ligne.
Pas un cas isolé
Depuis le début de la crise sanitaire, plusieurs détaillants québécois, comme Aldo, Reitmans, Les Thés DavidsTea, Laura, Sail Plein Air ainsi que Frank and Oak, se sont placés à l’abri de leurs créanciers.
Les ventes au détail totales de vêtements diminueront de 28 % à 32 % en 2020, tandis que les ventes de vêtements de luxe devraient chuter de 16,8 %, selon Trendex, une société de renseignements marketing spécialisée dans les marchés canadien et mexicain de l’habillement. La firme prévoit que de 10 à 15 grandes chaînes de vêtements fermeront ou réduiront considérablement leur empreinte commerciale et que les ventes ne reviendront pas à leur niveau de 2019 avant 2023.
Les ventes au détail du commerce électronique ont affiché une progression constante, la proportion des ventes en ligne étant passée de 2,4 % en 2016 à 4 % en 2019. Le mois d’avril a marqué le point culminant de l’effet de la COVID-19, la proportion des ventes du commerce électronique passant de 3,8 % en avril 2019 à un niveau record de 11,4 % en avril 2020, selon les données de Statistique Canada publiées en juillet.