Port de Montréal: l’employeur révise à la baisse le salaire des débardeurs

Le Syndicat des débardeurs du port de Montréal a annoncé à ses membres qu’il a reçu lundi un préavis patronal de 72 heures qui prévoit une modification à la baisse de certaines conditions salariales prévues à la convention collective.
Dans un message de l’Association des employeurs maritimes (AEM) transmis par le syndicat affilié au SCFP, il est précisé que les salaires horaires des débardeurs et des hommes d’entretien qui travaillent le soir, la nuit, la fin de semaine et lors des jours fériés seront modifiés à compter de jeudi à 15 h.
Ce préavis de l’employeur a été envoyé quelques heures après que, pour la seconde fois en deux semaines, le syndicat eut déclenché une grève de quatre jours, qui vise cette fois les deux terminaux de la compagnie Tremont.
Le nombre de syndiqués concernés par cette grève est de 355 débardeurs, grands contremaîtres et hommes d’entretien.
Le président du Syndicat des débardeurs, Martin Lapierre, a assuré par écrit à ses membres que le syndicat allait réagir à propos de ce qu’il qualifie de pression économique de l’employeur.
M. Lapierre annonce qu’à compter de lundi prochain, les débardeurs ne travailleront que lors des quarts de travail dont les salaires horaires seront conformes à la convention collective.
D’autre part, le syndicat signale que des séances de négociations sont prévues cette semaine, à compter de mercredi. Le conflit porte essentiellement sur les horaires de travail des débardeurs.
Escalade des tensions
La semaine dernière, cinq regroupements d’employeurs ont dit être préoccupés par l’impact sur l’économie de l’escalade des tensions au port de Montréal.
Le Conseil du patronat du Québec (CPQ), la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) ont appelé tous les gouvernements à intervenir rapidement pour limiter les dégâts pouvant découler de la prolongation de cette situation.