La crise emporterait 18 000 PME au Québec

La COVID-19 pourrait emporter quelque 18 000 PME au Québec, 158 000 au Canada. Selon la vigueur de la reprise, une PME sur sept voit ainsi sa survie menacée par les effets de la pandémie.
Les données viennent de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante. Au Québec, 17 993 PME risquent de disparaître, conclut l’étude. « Bien que près des trois quarts des PME québécoises sont maintenant complètement ouvertes, seulement le tiers possèdent des revenus égaux ou supérieurs à la normale », ajoute François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI.
Au Canada, cette menace vise 158 000 PME, soit 14 % ou une PME sur sept. Selon la vigueur de la reprise économique, ce nombre pourrait varier entre 55 000 et 218 000. « Au Canada, les secteurs les plus vulnérables sont celui des arts et des loisirs ainsi que celui de l’hébergement et de la restauration, les taux étant respectivement de 30 % et 27 %. »
Le Tableau de suivi de la FCEI indique également qu’à l’échelle canadienne, si 62 % des PME sont complètement ouvertes, seulement 37 % utilisent leur capacité de main-d’œuvre normale et 26 % ont retrouvé leur niveau de ventes habituel.
Inquiétude autour du télétravail
Un autre sondage, mené cette fois par la société de solutions de services de données Maru/Blue pour le spécialiste infonuagique OVHcloud, fait ressortir les inquiétudes des entreprises face à leur préparation numérique. Ainsi, 48 % des entreprises canadiennes ont déclaré ne pas être préparées aux changements technologiques engendrés par la COVID-19, alors qu’elles sont aussi nombreuses à estimer qu’elles devront maintenir leurs activités à distance sur le long terme. Les répondants affirment que leurs plus grands défis sont les coûts (37 %) et les risques liés à la cybersécurité et à la protection des données (44 %).
Au Québec, s’ils sont 60 % à se dire préoccupés par la sécurité de leur réseau si leur organisation adopte une stratégie numérique plus robuste, 44 % des répondants estiment que leur organisation n’a pas les ressources nécessaires pour accélérer sa stratégie numérique.