Bombardier estime avoir les reins assez solides pour traverser la crise

Bombardier croit avoir les reins assez solides pour traverser les turbulences provoquées par la pandémie de COVID-19, étant donné qu’elle a beaucoup moins dépensé au deuxième trimestre, en plus d’avoir obtenu un prêt auprès de la firme new-yorkaise HPS Investment Partners pouvant atteindre 1 milliard $US.
En attente du verdict de la Commission européenne sur la vente proposée de sa division ferroviaire au géant français Alstom, la multinationale québécoise a annoncé mercredi avoir pigé 500 millions $US de moins que prévu dans ses flux de trésorerie au deuxième trimestre. Bombardier, qui poursuit son recentrage vers les avions d’affaires, n’a pas donné de précisions sur le changement entourant l’utilisation de ses flux de trésorerie au deuxième trimestre terminé le 30 juin. Les détails seront connus le 6 août, lorsque seront divulgués les résultats.
L’entreprise, qui a vu ses activités être temporairement interrompues en raison des fermetures provoquées par la pandémie de COVID-19, devrait avoir consommé environ 2,6 milliards de ses flux de trésorerie pendant la première moitié de l’année. À la fin de juin, l’encaisse de Bombardier totalisait 1,7 milliard et la société avait également accès à 700 millions en financement. Grâce à sa nouvelle facilité de crédit, ses liquidités devraient passer à 3,4 milliards.
« On vient simplement de se donner de la flexibilité additionnelle pour gérer à travers la crise, a souligné par courriel un porte-parole de Bombardier, Olivier Marcil. Pour le moment, on est [à l’aise] avec la solution trouvée auprès du secteur privé. Notre situation de liquidité est solide. » Celui-ci n’a pas indiqué si l’obtention de la facilité de crédit écartait définitivement la possibilité de voir la compagnie cogner à la porte des gouvernements dans l’espoir d’obtenir un coup de pouce financier.
En marge de l’assemblée des actionnaires, le 18 juin dernier, le président et chef de la direction de l’avionneur, Éric Martel, avait indiqué sa préférence à se tourner vers le secteur privé plutôt que vers les gouvernements afin d’obtenir une aide financière temporaire.