La pandémie n’épargne pas Transcontinental

La fermeture de lieux de rassemblements comme les restaurants a stimulé la demande pour la division d'emballage de TC Transcontinental.
Photo: Joe Raedle / Getty Images/ Agence France-Presse La fermeture de lieux de rassemblements comme les restaurants a stimulé la demande pour la division d'emballage de TC Transcontinental.

La pandémie de COVID-19 a eu des effets diamétralement opposés au sein des deux divisions de TC Transcontinental : si la cadence des activités d’emballage n’a pas été perturbée, la mise sur pause de l’économie a noirci le portrait du côté de l’impression.

Bien que l’entreprise québécoise ait pu procéder au rappel de quelque 600 employés temporairement mis à pied dans son secteur qui imprime notamment les circulaires qui se retrouvent dans le Publisac et des journaux, 1000 salariés ne sont toujours pas revenus au travail, puisque les volumes ne sont pas encore au rendez-vous. Outre les chaînes d’alimentation, peu de détaillants ont continué à miser sur les circulaires lorsque tous les commerces jugés non essentiels étaient fermés, a expliqué le président et chef de la direction, François Olivier.

« Même les pharmacies ont sauté leur tour à quelques reprises, a-t-il expliqué. Les circulaires incitent les consommateurs à aller dans les magasins et certains détaillants n’étaient suffisamment pas équipés pour recevoir des consommateurs. » Lorsque la Coopérative nationale de l’information indépendante a décidé de cesser la publication de ses six quotidiens régionaux en semaine, cela a également pesé sur les volumes.

À l’heure actuelle, la division de l’impression tourne à 70 % de sa capacité. M. Olivier croit que cette cadence peut grimper jusqu’à 80 %, et ce, même si le Publisac a perdu un client bien connu lorsque Maxi a décidé d’abandonner sa circulaire papier. « Je ne veux pas spéculer là-dessus, lorsqu’il a été invité à dire s’il s’attendait à ce que d’autres détaillants prennent la même décision. À l’heure actuelle, il y a un retour à la normale chez plusieurs de nos clients [du Publisac]. Certains font même plus de pages. »

Du côté de la division d’emballage, le portrait a été bien différent. Environ 80 % de ses activités se spécialisent dans l’emballage de produits de consommation destinés à des détaillants comme des chaînes d’alimentation. Les mesures visant à limiter la propagation du nouveau coronavirus, qui se sont soldées par la fermeture de lieux de rassemblements comme les restaurants, ont stimulé la demande.

Pour la période de trois mois terminée le 26 avril, Transcontinental a vu ses revenus fléchir de 18,5 %, alors que son bénéfice net a été de 25,7 millions, ou 30 cents par action. Toutefois, en excluant les éléments non récurrents, le bénéfice ajusté a fléchi de 17,1 %, à 43,6 millions, ou 50 cents par action.

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