Baisse-surprise du chômage en mai aux États-Unis

Près de 2,5 millions d’emplois ont été créés aux États-Unis en mai, quand les analystes attendaient 8,5 millions d’emplois détruits.
Photo: Keith Srakocic Associated Press Près de 2,5 millions d’emplois ont été créés aux États-Unis en mai, quand les analystes attendaient 8,5 millions d’emplois détruits.

Déjouant tous les pronostics, le chômage est reparti à la baisse aux États-Unis en mai, quand les observateurs le voyaient s’envoler, offrant une bouffée d’oxygène à Donald Trump, qui fait face à un mouvement historique de manifestations antiracistes et à de très nombreuses critiques de tous bords.

Le président Donald Trump s’est immédiatement autocongratulé de cette baisse-surprise, saluant sur Twitter un « rapport sur l’emploi vraiment génial. Grand président Trump (je plaisante, mais c’est vrai) ».

Le taux de chômage est retombé à 13,3 % en mai, alors que les analystes les plus pessimistes le voyaient frôler les 20 %, en raison de la pandémie de COVID-19, selon les données publiées vendredi par le département du Travail. En seulement deux mois, ce taux avait grimpé comme jamais, passant de 3,5 % en février, son niveau le plus faible depuis 50 ans, à 14,7 % en avril, son plus haut depuis 80 ans.

13,3 %
C’est le taux de chômage aux États-Unis au mois de mai. Les analystes les plus pessimistes prévoyaient que celui-ci atteindrait presque 20 %.

En mai, 2,5 millions d’emplois ont été créés, quand les analystes attendaient 8,5 millions d’emplois détruits.

Les réouvertures de commerces et de restaurants qui ont commencé dans certains États au mois de mai ont permis à la première économie mondiale de se redresser. La situation de l’emploi s’est ainsi améliorée dans les secteurs des loisirs et de l’hôtellerie, dans la construction, l’éducation et les services de santé, ainsi que dans le commerce de détail. En revanche, elle s’est détériorée dans l’administration.

La situation de l’emploi devrait continuer à s’améliorer, car les Américains qui s’inscrivent au chômage sont chaque semaine un peu moins nombreux que la précédente. Ils étaient moins de deux millions la semaine passée, pour la première fois depuis que la crise de la COVID-19 a frappé de plein fouet l’économie du pays à la mi-mars. Cela reste toutefois dix fois plus élevé qu’avant la pandémie. « Au cours de la même semaine l’an passé, 220 000 demandes avaient été déposées », relève ainsi l’économiste indépendant Joel Naroff.

Le PIB de la première économie mondiale pourrait chuter de 20 ou 30 % en rythme annuel au deuxième trimestre, après avoir reculé de 4,8 % sur les trois premiers mois de l’année.

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