Rona vend ACE à un détaillant canadien

Lowe’s a annoncé en novembre 2018 la fermeture de 27 magasins au Canada, dont 9 Rona au Québec.
Photo: Marie-France Coallier Le Devoir Lowe’s a annoncé en novembre 2018 la fermeture de 27 magasins au Canada, dont 9 Rona au Québec.

Lowe’s poursuit son recentrage au Canada. Cette fois, la réorganisation implique la vente des licences de Rona obtenues d’Ace Hardware à la canadienne Peavey Industries.

Lowe’s Canada et Peavey Industries, lequel est présenté comme un détaillant de produits agricoles, de ranch et de quincaillerie, ont annoncé la signature d’une convention d’achat d’actifs. Cette convention prévoit que Rona cédera les éléments d’actif d’ACE Canada à Peavey. Plus précisément, l’entente porte sur la vente des ententes de licence et de distribution au Canada conclues entre Rona et Ace Hardware International Holdings et sur la vente du magasin corporatif Ace situé au Manitoba. Les modalités financières n’ont pas été dévoilées.

La cession des ententes concerne 104 magasins Ace indépendants au Canada. Lowe’s Canada a indiqué par courriel qu’il y a 22 magasins Ace exploités par 21 marchands affiliés au Québec. « Comme les employés des marchands affiliés ne sont pas des employés de Lowe’s Canada, nous n’avons pas le nombre d’employés total dans les magasins Ace au Québec. À noter que c’est un transfert des ententes de licence et de distribution, cela ne signifie pas que les magasins ferment et qu’il y a perte d’emploi », a pris soin de souligner le géant de la quincaillerie.

104
C’est le nombre de magasins Ace indépendants au Canada concernés par la cession des ententes de vente et de distribution au pays.

Peavey exploite 92 magasins au Canada répartis entre l’Ontario, le Manitoba, la Saskatchewan, l’Alberta et la Colombie-Britannique. L’entente prévoit « une période de transition de six mois au cours de laquelle Peavey Industries assumera graduellement la responsabilité de l’approvisionnement des magasins Ace, ainsi que des systèmes d’exploitation et du site Web d’Ace Canada. Lowe’s Canada continuera d’agir à titre de grossiste en bois d’oeuvre et en matériaux de construction pour les marchands indépendants de Peavey Industries après la période de transition », peut-on lire dans le communiqué.

Restructuration

 

« Comme le segment d’affaires transféré à Peavey Industries représente moins de 10 % du volume de ventes total de la division des marchands affiliés de Lowe’s Canada, cette transaction est alignée sur notre plan annoncé en novembre dernier visant à simplifier nos multiples enseignes pour réaliser des gains en efficacité et réduire la complexité de nos opérations », a déclaré Tony Cioffi, vice-président exécutif, Finances, de Lowe’s Canada.

Lowe’s a annoncé en novembre 2018 la fermeture de 27 magasins au Canada, dont 9 Rona au Québec. Puis, en octobre dernier, il a annoncé l’abolition de 60 postes en comptabilité à son siège social canadien à Boucherville. Cela précédait l’annonce, le mois suivant, de la fermeture de 34 autres magasins au Canada, dont 12 au Québec, soit 11 Rona et un Réno Dépôt. S’y greffait une réduction des effectifs canadiens touchant un peu moins d’une centaine d’employés au siège social de Boucherville et au bureau de Longueuil, et une trentaine dans le reste du Canada.

Le quincaillier disait alors être engagé dans un exercice de réorganisation administrative impliquant un processus de simplification des enseignes au Canada, une révision de l’offre de produits et l’adoption, par Lowe’s Canada, de la plateforme informatique américaine de sa société mère. Les enseignes Lowe’s, Rona et Réno Dépôt « ne disparaîtront pas », prenait-on soin de préciser, tout en disant examiner « toutes les options stratégiques » pour Ace et Dick’s Lumber. Cette restructuration au Canada a nécessité l’inscription d’une charge avant impôt de 230 millions en 2019.

En dévoilant ses résultats financiers du quatrième trimestre, le 26 février dernier, Lowe’s avait évoqué un recul des ventes comparables en sol canadien. Pour la suite des choses, elle disait anticiper « une solide performance des activités américaines tandis que [la division] canadienne continuera à réduire la performance du bénéfice d’exploitation tout au long de 2020 », peut-on lire dans un texte de La Presse canadienne.

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