SNC sort la tête de l’eau

Lorsque sa division construction avait plaidé coupable à une accusation, en décembre dernier, SNC-Lavalin avait également obtenu un arrêt des procédures à l’égard des accusations de fraude et de corruption.
Photo: Olivier Zuida Le Devoir Lorsque sa division construction avait plaidé coupable à une accusation, en décembre dernier, SNC-Lavalin avait également obtenu un arrêt des procédures à l’égard des accusations de fraude et de corruption.

SNC-Lavalin a dissous son comité spécial mis sur pied en décembre 2018, lorsqu’elle faisait l’objet d’accusations criminelles, afin d’étudier certaines options stratégiques, comme l’essaimage d’importantes activités.

Cette décision a été prise étant donné que le brouillard s’est levé sur le chemin à suivre pour permettre à la firme d’ingénierie et de construction québécoise de redresser ses activités, a expliqué vendredi son président et chef de la direction, Ian Edwards. « C’est maintenant une question d’exécution. Nous avons défini ce qu’est l’avenir de cette entreprise. »

Aux commandes depuis juin dernier, M. Edwards a décidé que SNC-Lavalin cessera de soumissionner sur des contrats à prix fixe, dans lesquels les dépassements de coûts sont absorbés par l’entrepreneur, afin de se tourner davantage vers les services d’ingénierie, où les risques sont moins élevés.

Le 18 décembre, la division de construction de SNC a plaidé coupable à une accusation de fraude pour des gestes faits en Libye entre 2001 et 2011. Cette reconnaissance de culpabilité s’est accompagnée d’une amende de 280 millions et d’un arrêt des procédures à l’égard des accusations de fraude et de corruption qui pesaient sur SNC-Lavalin ainsi que sur sa division SNC-Lavalin International. Un arrêt des procédures a aussi été obtenu pour l’accusation de corruption contre la division de construction.

Au quatrième trimestre clos le 31 décembre, la compagnie a affiché une perte nette de 293 millions — ce qui tient compte d’une charge liée à l’amende — contre une perte nette de 1,6 milliard comptabilisée un an plus tôt, qui comprenait une charge de dépréciation de 1,2 milliard. Les revenus ont totalisé 2,44 milliards, contre 2,56 milliards au quatrième trimestre de 2018. Abstraction faite des éléments non récurrents, le profit ajusté par action de SNC-Lavalin s’est établi à 56 ¢, comparativement à une perte ajustée par action de 1,31 $.

Pour sa part, le carnet de commandes totalisait 15,3 milliards en date du 31 décembre dernier, en hausse de 2,5 % comparativement à un an plus tôt.

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