Bombardier plonge dans le rouge

La division ferroviaire continue à donner des maux de tête à Bombardier, qui a, une fois de plus, abaissé ses prévisions pour l’exercice en cours, jeudi, en plus de plonger dans le rouge au deuxième trimestre, ce qui l’obligera à dépenser jusqu’à 300 millions $ US supplémentaires d’ici la fin de l’année.
Cet écueil, combiné à une autre révision à la baisse des prévisions financières pour l’exercice, a fait piquer du nez le titre de la société. Sur le parquet de la Bourse de Toronto, l’action du constructeur d’avions et de trains abandonnait 16 %, ou 36 ¢, pour se négocier à 1,91 $.
« Nous avons bon espoir de bien comprendre quels sont les problèmes et ce qu’il faut faire pour les régler », a expliqué le président et chef de l’entreprise, Alain Bellemare, jeudi, au cours d’une conférence téléphonique visant à discuter des résultats du deuxième trimestre. À son avis, la situation chez Bombardier Transport n’a rien à voir avec le redressement effectué du côté de la division aéronautique, où la compagnie a complété son retrait de l’aviation commerciale en annonçant, le mois dernier, la vente de son programme déficitaire d’avions régionaux CRJ à Mitsubishi.
Le carnet de commandes de Bombardier Transport est de 33,6 milliards de dollars et l’entreprise est confrontée à des difficultés pour cinq contrats d’envergure. Les problèmes sont plus importants du côté de trois ententes en Suisse, en Allemagne et au Royaume-Uni. En mai, l’entreprise avait déjà signalé que le chiffre d’affaires de Bombardier Transport serait plombé d’environ 750 millions $ US.
Avec des dépenses supplémentaires, Bombardier estime maintenant qu’elle terminera l’exercice avec 500 millions de moins en liquidités, alors que sa prévision initiale anticipait une fourchette pouvant aller jusqu’à un surplus de 250 millions.
En ce qui a trait au deuxième trimestre le 30 juin, la société a affiché une perte nette de 36 millions, ou 4 ¢ US par action, comparativement à un profit net de 70 millions, ou 2 ¢ US par action, il y a un an. En excluant les éléments non récurrents, la perte ajustée de Bombardier s’est chiffrée à 47 millions, ou 4 ¢ US par action, par rapport à un profit ajusté de 87 millions, ou 3 ¢ US par action, au deuxième trimestre l’an dernier. Ses revenus totaux ont toutefois légèrement augmenté de 1,2 %, s’établissant à 4,31 milliards. La croissance des recettes internes, qui ne tient pas compte des ventes d’actifs, a été de 9 % au deuxième trimestre.
Pour l’exercice, le bénéfice d’exploitation ajusté de Bombardier devrait osciller entre 1,2 milliard et 1,3 milliard, alors que la fourchette précédente prévoyait un résultat variant entre 1,5 milliard et 1,65 milliard.