Le Canada a connu son meilleur premier semestre en emploi depuis 2002

L’économie canadienne a enregistré sa plus forte séquence de six mois pour la création d’emplois depuis 2002. Au cours du premier semestre de l’année, l’économie a créé 248 000 nouveaux postes, presque tous à temps plein, selon les données publiées vendredi par Statistique Canada.
Ces nouvelles preuves de la résilience du marché du travail surviennent alors que la Banque du Canada se prépare pour sa prochaine annonce sur les taux d’intérêt, mercredi prochain. Les économistes s’attendent généralement à ce que la banque centrale maintienne son taux directeur stable la semaine prochaine — et plusieurs prédisent que la banque restera en attente pour le reste de l’année.
Dans l’ensemble, le rapport sur l’emploi indique que l’économie a enregistré une perte nette de 2200 postes en juin et que le taux de chômage a légèrement augmenté pour atteindre 5,5 %, contre 5,4 % en mai. Le taux de mai était le moins élevé depuis que le gouvernement a commencé à recueillir des données comparables, en 1976. Le rapport de vendredi a également montré que les salaires ont atteint leur plus haut niveau en plus d’un an. La croissance du salaire horaire moyen sur 12 mois pour tous les employés a été de 3,8 % en juin, sa plus forte augmentation depuis mai 2018 et la deuxième meilleure lecture en dix ans. Le mois dernier, le Québec a vu son salaire horaire moyen croître de 5 %, sa plus forte progression depuis avril 2009.
Au chapitre de l’emploi, il est demeuré en définitive stable au Québec entre mai et juin, grâce à la création de 1800 emplois. Le taux de chômage est en baisse de 0,1% à 4,9 %, a souligné l’Institut de la statistique du Québec. Au cours des six premiers mois de l’année, 53 600 nouveaux emplois ont été créés, soit 1,3 % d’augmentation, comparativement au premier semestre de 2018. L’emploi à temps plein a augmenté de 29 000, tandis que celui à temps partiel a progressé de 24 600.
Solidité aux États-Unis
Pour sa part, l’économie américaine a enregistré en juin des créations d’emplois durables permettant d’écarter, pour le moment, les craintes d’un ralentissement brutal. Au total, 224 000 nouveaux emplois ont été enregistrés le mois dernier. Et si le taux de chômage est remonté à 3,7 % (+0,1 %), c’est pour une bonne raison : le taux de participation a été plus élevé.
Le vigoureux rebond enregistré le mois dernier après un mois de mai particulièrement décevant, où seulement 72 000 créations d’emplois avaient été comptabilisées (nombre révisé en baisse) devrait faire taire les rumeurs d’une baisse marquée de l’activité économique. Ces chiffres de l’emploi risquent toutefois de compliquer la tâche de la Réserve fédérale, dont la prochaine réunion se tiendra les 30 et 31 juillet. La Fed est sous la pression du président Donald Trump qui appelle à une baisse des taux. Selon lui, l’économie américaine pourrait caracoler à « 4 %, voire 5 % » de croissance, si celle-ci consentait à une telle décision au lieu d’afficher le comportement « d’un enfant têtu ».